Le premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou, a présidé ce lundi, 04 décembre, à Conakry, l’ouverture des travaux des 19èmes Assises Statutaires de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF).
Placé sous le thème ‘’le Droit Transitoire en Afrique’’, est organisé par la Cour Suprême de la République de Guinée en collaboration avec l’AA-HJF, grâce à un soutien technique et financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le lancement des travaux a mobilisé des membres du gouvernement, du président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), des corps magistrales,des partenaires de la Guinée et l’ensemble des hommes en robes noires.
C’est dans cette dynamique que le Premier président de la Cour Suprême, Fodé Bangoura, a réitéré l’engagement de son institution à s’inscrire véritablement toutes les approches et solutions pouvant permettre à la gestion des transitions politiques non seulement pour les pays africains et aussi le mécanisme juridique qui concoure à l’évolution des cours de juridictions de ces pays.
Pour lui, cette thématique ‘‘le Droit Transitoire en Afrique’’, a toute son importance au moment où nos pays sont confrontés à l’épineuse question de la transition.
« Ce thème nous permettra de répondre, de proposer des approches de solutions sur quel droit appliquer en période transitoire, quel rôle la justice doit jouer dans la gestion des transitions politiques, quel mécanisme juridique, normatif et institutionnel pour la prévention des crises politiques en Afrique », a fait remarquer le premier président de la Cour suprême.
Rappelons que l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) a été institutionnalisée en juillet 2004, elle compte vingt-trois (23) membres, dont vingt (20) juridictions suprêmes, représentant les ordres constitutionnel, administratif et judiciaire.
Le président du Conseil d’Administration de l’ AA-HJF, Victor Dassi Adossou, a quant à lui déclaré que ce Colloque a été voulu pour permettre à leur association d’apporter son accompagnement technique aux pays qui œuvrent inlassablement aujourd’hui à sortir des situations de crise.
« Notre association qui œuvre à la promotion de nos juridictions membres, dans l’harmonisation, et l’uniformisation du droit au sein des États afin de garantir la sécurité juridique et judiciaire si indispensable à la consolidation de la démocratie et de l’État de droit. L’Association voudrait apporter sa contribution à l’œuvre collective de nos constitutions et consolidation de la démocratie dans nos États », a-t-il renchérit.
De son côté, la représentante de l’OIF Mme Tran Thi Hang Mai, a mentionné que ce colloque s’inscrit dans l’accompagnement de leur institution au processus de transition en République Guinée.
« Depuis 2021 et à la demande des autorités de la transition, qui ont souhaité bénéficier de l’expertise francophone, l’OIF intervient en Guinée et apporte un appui à la fois juridique et technique avec ses institutions dont le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), le Conseil National de la Transition (CNT), la Cour Suprême et la Haute Autorité de la Communication (HAC) grâce à la volonté forte des institutions régaliennes, nous œuvrons à leur côté à renforcer le pacte juridique des institutions du pays », a-t-elle martelé.
En présidant au lancement des travaux, le premier ministre, Chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou, a dans son allocution dit que la tenue de cette assise revêt une importance particulière dans le contexte actuel de la République de Guinée et des pays africains marqués par des régimes en vue de leur assurer un avenir démocratique, respectueux de l’Etat de droit.
« Le régime de transition est une opportunité pour le pouvoir judiciaire de rééquilibrer ses rapports avec l’exécutif et le législatif. Par conséquent l’ AA-HJF, a un rôle important de régulation et de conseil pour un respect de l’éthique, de la déontologie et de l’esprit des lois adoptées par nos États », a-t-il déclaré le Premier ministre.
Daouda Yansané