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Tragédie du 28 septembre : général Ibrahim Baldé parle de la déliquescence de la gendarmerie nationale

Nommé le 5 janvier 2009, alors qu’il était en mission Onusienne en Haïti au poste de chef d’état-major de la gendarmerie nationale, général Ibrahima Baldé était ce mercredi devant le tribunal criminel dans le cadre du procès des évènements du 28 septembre 2009.

L’ancien haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire qui était en Haïti au compte des Nations-Unies affirme avoir trouvé une gendarmerie nationale vieillissante, mal équipée, sans unité d’intervention et beaucoup d’autres choses qui manquaient à cette institution.

D’où des réformes engagées qui étaient en cours pour la modernisation de la gendarmerie nationale. Puis lui parvient des rumeurs venant des services de renseignement lui sont parvenues sur la manifestation projetée par les forces vives au stade.

Ainsi, le 27 septembre à la demande du chef d’état-major général des armées, il a participé à une réunion au quartier général de l’armée sur le sujet. Au cours de la réunion, des opérations de maintien d’ordre furent conviées à la police et à la gendarmerie

Et c’est en tenant compte des réalités et des moyens conventionnels de la gendarmerie à l’époque que le plan d’opération fut mis en place.

Le 28 septembre, il affirme avoir fait le tour de Conakry et les préfectures environnantes pour contrôler l’effectivité du dispositif mis en place.

Dans ce contrôle de routine, il est arrivé au stade du 28 septembre où le responsable de l’unité lui a informé que la position de la gendarmerie  a été déboulonnée par la force des manifestants.

Le général Ibrahim Baldé affirme qu’il est alors reparti à son bureau au centre-ville de Kaloum. Et c’est au bureau qu’il fut appelé par son officier de garnison pour lui annoncer  l’arrivée des blessés du stade. Il s’agissait des leaders politiques pris au stade par le commandant Aboubacar Diakité, alias Toumba pour la gendarmerie nationale.

Dans ses explications, général Baldé affirme qu’il a vu les leaders politiques en sang. Et Jean-Marie Doré qui avaient des amitiés avec lui déclara à Sidya Touré, nous sommes sauvés, fin de citation.

C’est alors que l’ancien haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire a pris des dispositions pour soigner les blessés à l’infirmerie de la gendarmerie nationale.

Mais les nouvelles qui lui parvenaient n’étant pas rassurantes, général Baldé a envoyé les blessés à la clinique Pasteur où ils furent rejoints par le Premier Ministre de l’époque Kabinet Komara.

Il mettra une commission d’enquête sur pied qui n’a pas prospérer avant de recevoir quelques jours après, une correspondance du ministère de la justice lui demandant de mettre à disposition, un certain nombre de gendarme en lien supposé avec la tragédie.

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