Au cours de l’année 2023 qui s’en va, la justice guinéenne aura vu de toutes les couleurs.
Les cadres de l’administration judiciaire pour la première fois dans l’histoire de la justice guinéenne se sont levés comme un seul homme pour manifester devant la Cour Suprême pour exprimer leur désaccord par rapport à la conduite des évènements dans le milieu judiciaire. Comme pour dire que la guerre est ouverte entre le Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright et les travailleurs du monde judiciaire qui conteste ouvertement les actes posés par leur Ministre.
Que dire du nombre d’injonctions faites sous le magistère du même Ministre et pour quel résultat?
Que dire de la CRIEF, la cour de répression des Infractions Economiques et Financières qui gardent peut être à sa propre discrétion les preuves des faits reprochés aux anciens dignitaires du régime du très autoritaire et dictateur Président Alpha Condé ?
L’Association des magistrats n’est pas en reste pour dénoncer énergiquement devant les conseillers nationaux au palais du peuple, les problèmes auxquels les magistrats sont confrontés.
Et comme cela ne suffisait pas, les prisonniers ont aussi appris la vilaine habitude de se faire la belle avec des évasions spectaculaires à travers tout le pays.
Avec la maison centrale de Conakry et les évadés du procès des évènements du 28 septembre 2023 qui a démontré que la sécurité des personnes et de leurs biens en Guinée constitue un problème de taille.
Avec tous ces problèmes et de biens d’autres, l’intervention du Chef de la junte qui était attendue se fait toujours attendre. Et en tout état de cause, les complaintes sont nombreuses autour de cette « boussole » qui avait été promise pour guider chaque guinéen.
En tout cas, la justice guinéenne malgré les mots et les promesses est loin de rassurer et pour combien de temps encore?.
Naby Camara