Dans le journal télévisé de 20h30 mercredi 18 janvier 2024, la grande édition du journal télévisé a été dominée par les sorties du porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo et du Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé.
Et comme à l’accoutumée, l’ancien responsable de la communication de Cellou Dalein Diallo est apparu pour narguer les journalistes allant jusqu’à qualifier la manifestation projetée ce jeudi de soulèvement populaire.
Mory Condé avec sa poitrine bombée est apparu comme un patriote convaincu. Il se présente comme le garant de la République en sa qualité de Ministre.
Dans leurs déclarations communes, les deux ont un point commun. L’arrogance et le mépris envers les journalistes qui ont appelé à manifester.
Et pour lier l’utile à l’agréable, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a mis en garde en ces termes : « En cette période où nous faisons notre deuil, des individus diffusent des informations incitant les populations à descendre dans les rues pour semer des troubles à l’ordre public empêchant ainsi les libres citoyens à vaquer à leurs occupations…Le Gouvernement, à travers le MATD prend très au sérieux les messages d’appel à la violence diffusée par ses individus impliquant surtout les enfants mineurs. La liberté de circulation des populations et la protection des leurs biens sont des droits consacrés par des textes en rigueur qui doivent être protégés par tous.
En ma qualité de MATD, garant du maintien de l’ordre public et à la sécurité des citoyens, je mets en garde ces individus contre toutes atteintes à ces droits et rappelle que le communiqué 0012 du CNRD en date du 22 mai 2022, interdisant les manifestations sur les voix publiques demeure en vigueur.
En outre, toute personne ou groupe de personnes qui participerait à des manifestations non autorisées sera tenue responsable de ces actes » Et toc
A propos, de la déclaration de Mory Condé, il faut dire que Conakry, la capitale a été quadrillée ce jeudi de la haute banlieue au centre ville. Policiers, gendarmes et militaires sont visibles partout.
Il est à se demander si les journalistes qui veulent manifester auront un espace libre face à la forte mobilisation des forces de défense et de sécurité.
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