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Hôpital Donka le 28 septembre : « Vous allez nous tuer tous. Si vous avez eu le courage de tirer sur eux, nous aurons aussi le courage de les traite », affirment les médecins

Dans le cadre des témoignages dans le procès des évènements du 28 septembre, après le médecin légiste lundi, Professeur Hassan Bah, ce mardi c’est le tour de l’ancienne directrice de l’hôpital Donka qui a pris la parole. Pour témoigner sur les évènements du 28 septembre 2009.

Selon Dre Fatou Sikhé Camara, l’hôpital Donka a reçu 34 corps, 32 cas de violences sexuelles, 815 personnes blessées dont 6 cas de décès selon les statistiques fournies par ses services.

Dans son témoignage, l’ancienne directrice générale de l’hôpital Donka a déclaré que la première victime des manifestations du 28 septembre 2009 est venu  de son quartier, il est le fils d’un imam.

Arriver à l’hôpital Donka à 10H, Dre Fatou Sikhé Camara affirme avoir trouvé sur place une situation indescriptible. Elle a aussitôt appelé sa hiérarchie, le Ministre de la santé.

Ce dernier est arrivé sur place. Elle a fait l’état des lieux des blessés et des besoins en matière de soins et de produits pharmaceutiques.

Des partenaires notamment dans le domaine de la santé furent appelés et  mis à contribution pour trouver des consommables avec des stocks d’urgences pour faciliter la prise en charge.

Au total, selon Dre Fatou Sikhé Camara, la structure sanitaire  de Donka qu’elle dirigeait  a reçu 34 corps, 32 femmes victimes de violences sexuelles, 815 personnes blessées dont 6 cas de morts.

Toutes ces victimes ont été prises en charge gratuitement, témoigne Dre Fatou Sikhé Camara qui a aussi mis un accent particulier sur la solidarité qui a accompagné ces évènements.  Des partenaires au développement, des particuliers et autres personnes de bonnes volonté ont apporté de l’aide à travers du matériels sanitaire et même des enveloppes financières.

Dans les questions-réponses, le président du Tribunal criminel Ibrahim Sory II Tounkara et  les parties au procès ont voulu savoir notamment  des informations sur: le saccage de la pharmacie de Donka, l’irruption des militaires au sein de l’hôpital Donka, la gestion et la dissimulation des corps, la diminution du nombre de victimes, entre autres.

En réponse à toutes ces questions, Dre Fatou Sikhé Camara a parlé de rumeurs  qu’elle n’a pu vérifier ajoutant même qu’elle n’était pas témoin oculaires des faits.

Toujours est-il que les militaires qui ont fait irruption dans l’enceinte de l’hôpital ont trouvé des médecins déterminés devant eux en témoigne  cette phrase : Vous allez nous tuer tous. Si vous avez eu le courage de tirer sur eux, nous aurons aussi le courage de les traiter, fin de citation

Naby Camara depuis le tribunal criminel pour Guineelive