Le chef de la junte guinéenne était en visite d’Etat au Rwanda. Et selon un communiqué de la présidence de la junte, il sera de retour ce samedi à Conakry, même si les raisons de ce voyage restent encore floues pour les guinéens.
Qu’à cela ne tienne, celui qui est venu par effraction au pouvoir il y a plus de deux ans suite aux incohérences de l’opposant historique devenu par accident Président de la République, nous voulons nommer un certain Alpha Condé qui, avec la boulimie du pouvoir a fini par tout perdre alors qu’il voulait tout gagner.
Pour le dire en un mot comme en mille, l’homme du 05 septembre 2021 ne se rappelle plus des promesses qu’il a librement consenti devant les guinéens.
Sur le sujet, la recette est bien connue : « ma parole n’est pas une montagne », a déclaré le nouveau Général qui a sauté plusieurs grades pour arriver au sommet de l’armée par la force des armes. Soit.
A présent, il faut dire que chaque chose à son temps et son jour. Le Général Mamady apprendra un jour à ses dépens que la parole donnée est sacrée dans nos sociétés.
Qu’à cela ne tienne, ce qui inquiète, c’est bien la fréquentation du chef de la junte qui a pris pour ami Paul Kagamé au passé peu catholique et sulfureux.
Le maitre absolu du Rwanda né le 23 octobre 1957 est au pouvoir depuis le 24 mars 2000 après avoir été vice-président et Ministre de la défense nationale dans ce petit pays. Et depuis 24 ans, le Roi du Rwanda ne veut pas entendre parler d’alternance encore moins d’élections libres et transparentes.
Depuis 24 ans donc, il étouffe par la mort, des arrestations arbitraires, l’exil forcé, excusez du peu la liste est longue de toutes les voies discordantes.
Et dire qu’en Guinée tous les opposants et ceux qui pensent autrement les choses que Mamady Doumbouya sont en exil ou en prison comme le Secrétaire général du syndicat des journalistes, il y a de quoi être inquiet pour l’avenir de la Guinée.
En tout cas, le dicton populaire nous enseigne : dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui est ton ami.
Le passé peu catholique et sulfureux de Paul Kagamé est connu de tous. En tout cas, ce ne sont pas les populations de la République Démocratique du Congo qui nous dirons le contraire.
En attendant que Mamady Doumbouya ne finisse de recruter des mercenaires pardon des alliés au passé sulfureux pour la conservation de son pouvoir, l’organisation des élections pour une sortie honorable de la transition peut attendre. Mais pour combien de temps encore ?
Ousmane CISSE