Ancien journaliste à la Radio Planète FM et sur les réseaux sociaux, Mandian Sidibé était à la barre du tribunal criminel ce mardi pour témoigner dans le procès des évènements du 28 septembre 2009.
A l’entame de ses propos, Mandian Sidibé s’est présenté comme un journaliste d’investigation qui aurait fait ses preuves en Guinée et en Afrique. Soit.
Dans son témoignage, il affirme qu’il n’était pas en Guinée au moment des faits, mais il avait des sources d’informations sur place et son devoir patriotique lui pousse à alerter sur des situations.
Le parquet et les avocats qui n’avaient rien compris des déclarations de Mandian Sidibé, ont notamment posé des questions.
En matière de journalisme d’investigation, Mandian Sidibé affirme qu’il faut prêcher le faux pour obtenir des informations pour sa défense.
Dans cette lancée, « les informations que je donnais n’étaient ni recoupée, ni vérifier », soutien Mandian Sidibé. Ce qui n’a pas convaincu les avocats.
Face aux questions des journalistes, Mandian Sidibé affirme qu’il a obtenu des renseignements et non des informations qu’il a donné aux militaires et à la justice pour recouper. Et ce sont ces renseignements qu’il publiait sur les réseaux sociaux à partir de la France où il était exilé.
Répondant aux questions des parties au procès, Mandian Sidibé affirme qu’en sa qualité de journaliste d’investigation, il était dans son rôle de patriote qui devait informer les guinéens.
En sa qualité de journaliste d’investigation, les avocats ont cherché auprès de Mandian Sidibé à connaitre les définitions d’une nouvelle et d’une information, puisque ça allait dans tous les sens dans ses déclarations.
Mandian soutient mordicus qu’il donnait des informations à l’état brut aux guinéens, sans vérifier, sans recouper.
Pour le dire en un mot comme en mille, il faut dire que les réponses données par Mandian Sidibé n’ont pas été à la hauteur des attentes des avocats.
Conséquence de cette situation, la crédibilité du témoin Mandian Sidibé a été mise en cause par les avocats.
Pour sa défense, Mandian affirme qu’il est du droit du journaliste d’alerter également ajoutant qu’il n’a pas été affirmatif dans ses déclarations.
Le journaliste d’investigation a été qualifié par un avocat de bloggeur doublé de journaliste sur les réseaux sociaux.
Bref, l’actuel Directeur Général de l’office guinéen de publicité (OGP) n’a pas passé une journée tranquille avec les avocats qui ont douté du témoignage du témoin du jour.
Ousmane CISSE