Général Mamady Doumbouya : « Je ne ferais pas un jour de plus au pouvoir, après ses deux ans de transition »
Suite à la médiation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le chef de la junte guinéenne qui s’est autoproclamé en janvier dernier Général de Corps d’armée avait promis la main sur le palpitant je cite : « je ne ferais pas un jour de plus au pouvoir, après ses deux ans de transition ». Soit.
Toujours est-il que au pays du Général Mamady Doumbouya, le dicton populaire est bien connu : « ma parole n’est pas une montagne à déplacer ». On peut affirmer une chose ce matin et faire le contraire le soir sans aucune autre forme de procès. Certes, « l’enfer est pavé de bonnes intentions », mais les calculs politiques donnent souvent des fleurs, mais jamais de fruits. Nous sommes au mois de février 2024. Et cette question taraude les esprits: comment faire pour être au rendez-vous du mois de décembre 2024?
Plus l’échéance des deux ans pour quitter le pouvoir approche, décembre 2024 étant la date butoir fixée par l’organisation régionale et acceptée en partie par la classe politique guinéenne approche, il faut dire que les guinéens sont loin du processus électoral libre, transparent et inclusif promis avec tambours et trompettes par le chef de la junte.
Le démarrage du processus se fait toujours attendre. Pourtant, l’homme du 05 septembre 2021 a fait croire qu’il était un « officier d’honneur » qui respecte la parole donnée.
La volonté de confisquer le pouvoir semble être la chose la mieux partagée par les guinéens et les observateurs de la communauté internationale.
Le chef des putschistes et ses thuriféraires sont plus préoccupés par l’installation des délégations spéciales, la violation de leur propre charte de la transition, la promotion du machin dénommé « Branding national» avec des milliards GNF du contribuable guinéen, les détournements de deniers publics à ciel ouvert, le gain facile pour faire vite pour ne pas que ça soit trop tard, la tromperie avec des déclarations pour faire croire que la justice reste la boussole qui orientera toutes les actions, excusez du peu, la liste est longue.
En tout cas, ils sont nombreux les Ministres, hauts cadres et travailleurs de la Présidence de la République dont le Garde des Sceaux qui ont déjà « transféré » leurs familles (femmes et enfants) à l’étranger sous des cieux plus cléments, loin de la misère et du calvaire de la Guinée.
La pauvreté ambiante et à ciel ouvert qui étrangle les guinéens et l’organisation des élections ne semble pas être une priorité pour le chef de la junte. Pauvre de nous.
Ousmane CISSE