Charles Wright est l’un des personnages les plus corrompus de la République (Sékou Koundouno)
Ces derniers temps, Alphonse Charles Wright a multiplié les sorties au vitriol contre la CRIEF. Mais la question qu’il faut se poser est celle de savoir quelles sont ses véritables motivations. S’il est vrai que dès les premières procédures engagées et menées par cette juridiction, des juristes et même de simples observateurs ont pointé du doigt ses errements, il faut relever que les récriminations de Alphonse Charles Wright ont leur source ailleurs.
En réalité, il veut d’une CRIEF exclusivement à la solde du CNRD. Pour cela, il a besoin d’éloigner tous les magistrats qui peuvent afficher une certaine indépendance, même s’ils ne sont pas nombreux. Il s’emploie donc à jeter en pâture ces derniers en faisant peser sur eux des soupçons de corruption. Une fois qu’il s’en est débarrassé, il fait nommer à leur place des magistrats qui lui obéissent au doigt et à l’œil. C’est d’ailleurs son procédé habituel. Il fait nommer à des fonctions très importantes des magistrats sans envergure, des béni oui-oui. Sa préoccupation est donc totalement éloignée de celle des observateurs soucieux du bon fonctionnement de la CRIEF ou de la justice de façon générale.
D’ailleurs, Alphonse Charles Wright n’a jamais été sincère dans ses actes et ses propos. Quand il parle de lutte contre les détournements de deniers publics, la corruption ou l’enrichissement illicite et de poursuites contre ceux qu’il considère comme les auteurs de ces faits, il cherche tout simplement à les inquiéter afin qu’ils lui versent, par personnes interposées, des « rançons », des pots-de-vin. C’est de l’extorsion de fonds pure et simple.
Alphonse Charles Wright est l’un des personnages les plus corrompus de la République. Malheureusement, puisqu’il n’est pas très intelligent et a malgré tout une haute estime de sa personne, il s’imagine que personne n’est au courant de ses innombrables magouilles. Il ne comprend pas que ce sont les personnes qu’il rançonne, ses complices parmi les magistrats et les porteurs de valises qui vendent parfois la mèche. Son immeuble en construction à Forécariah, sa villa de Lambanyi, son appartement en France, comment les a-t-il acquis ? Les Guinéens sont-ils devenus aveugles pour ne pas voir toutes ces magouilles ?
Lorsque les citoyens disent que le CNRD est une arnaque, c’est une réalité qui crève les yeux. Du caporal Mamadi Doumbouya au dernier de ses collaborateurs ou membres de sa famille, tous sont des voleurs de la République, des corrompus. Il y a certes dans la gouvernance CNRD, des hommes et femmes vertueux, mais on les compte du bout des doigts. C’est pourquoi, cette junte militaro-civile ne quittera pas le pouvoir à moins d’y être contraint par une insurrection populaire, seule issue pour les Guinéens.