A beau mentir, celui qui vient de loin, nous enseigne un dicton populaire. Le Président du Conseil national de la transition a annoncé à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis que son pays la Guinée aura une nouvelle Constitution au mois de mars 2024. Dansa s’exprimait jeudi lors de l’ouverture de la Table Ronde des Bailleurs sur le Programme intérimaire 2022-2025 organisée par le gouvernement guinéen. Soit.
Le patron du CNT sait mieux que quiconque que les partenaires et institutions financières internationales ne donne pas leurs argents à un putschiste, pardon un chef de la junte qui dévient Président d’un pays.
Il est vrai que les guinéens attendent cette annonce depuis, mais Dansa préfère donner la primeur de l’information, loin de la Guinée et des guinéens.
Lisez plutôt les annonces de Dr Dansa Kourouma…
« Le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution est en marche, vous le savez. Peut-être beaucoup ne sont pas encore au courant des grandes articulations de cette Constitution, mais ce que je peux vous dire ici chers partenaires, c’est une Constitution qui rassemble les guinéens et qui prendra en compte les particularités historiques, les particularités politiques, les particularités culturelles mais aussi la volonté des guinéens à bâtir une société sur le socle des valeurs démocratiques. Ceci est essentiel, ce n’est pas un slogan. C’est un fait réel. Une constitution moderne qui consacre les véritables institutions fondées sur des valeurs démocratiques, éthiques et morales. Ce travail est presqu’achevé. Le mois prochain (NDLR : mois de mars), inch Allah avec le leadership du Président de la République, nous allons présenter au peuple de Guinée les premières ébauches de cette nouvelle Constitution qui doit être une Constitution qui nous rassemble et qui nous ressemble.
Nous avons vu qu’à chaque fois qu’il y a l’alternance politique en Afrique, la communauté internationale crie à la victoire même si c’est une alternance bonnet-blanc et blanc-bonnet. Mais rassurez-vous que l’alternance qui se fait sans les bases d’un État fondé sur des institutions fortes, elle n’a pas de sens. Elle permet de perpétuer la précarité. Nous ne voulons pas de cette alternance. Nous voulons d’une alternance fondée sur le respect de la volonté et du verdict du suffrage universel obtenu par des élections propres, intègres, transparentes. Les hommes qui doivent diriger notre Guinée doivent être des hommes qui respectent la volonté de la population. La transition n’est pas que politique ».
Des leaders politiques en exil, notamment Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, apprécierons sans doute cette annonce de Dr Dansa Kourouma devant les partenaires financiers, institutions financières internationales et bailleurs de fonds.
Ousmane CISSE a décrypté pour vous