Le nouveau Premier Ministre qui n’a pas de Ministre pour le moment était sur les antennes de nos confrères de RFI lundi. Et le fait de prendre la fin de la transition comme une probabilité en fin 2025 n’est pas bien accueilli par les opposants au chef de la junte, Mamady Doumbouya.
Lisez plutôt…
Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont suivi avec inquiétude la sortie du nouveau Premier ministre, Monsieur Amadou Oury Bah, dans une interview accordée à RFI dans laquelle il indique : « …l’objectif est de réaliser l’élection du référendum constitutionnel avant la fin de cette année 2024… ». Et de rajouter pour les autres élections : « …Je pense que la durée de la transition dépend de ce qui va être fait sur le terrain. Nous avons besoin de finaliser la mise en place du recensement administratif à vocation d’état civil. De ce Fichier d’état civil, il y aura l’extraction pour avoir le fichier électoral (…). Le référendum a déjà été indiqué comme étant un objectif majeur par le Président du CNRD. Donc, d’ici à la fin de l’année, il faut nécessairement que le référendum constitutionnel puisse se tenir. À partir de ce moment-là, les autres processus électoraux vont être déclinés… ». Cette déclaration du nouveau chef du Gouvernement confirme le renoncement par les autorités guinéennes à l’Accord dynamique conclu avec la CEDEAO en octobre 2022 et qui limitait la durée de la Transition à 24 mois. La Résolution du CNT qui fixait la durée de la Transition à 36 mois à compter du 5 septembre 2021 et tous les engagements pris par les autorités de rendre le pouvoir aux civils au plus tard le 31 décembre 2024 sont donc abandonnés. Cet aveu du Premier ministre est une illustration éloquente de l’échec de la gouvernance du CNRD dénoncée à plusieurs reprises par les Forces Vives de Guinée. Après plus de deux ans de gestion unilatérale de la transition, la Guinée ne dispose pas de projet de Constitution, ni de Code électoral, ni d’Organe de Gestion des Élections, ni de Fichier, ni d’opérateur technique. Ces conditions indispensables à l’organisation des élections n’ont pas été réunies par manque de volonté politique. Les Forces Vives de Guinée interpellent l’opinion nationale et internationale sur la gravité de cette situation et lancent un appel au CNRD pour qu’il prenne la mesure de la crise et s’engage sans délai dans une dynamique de rectification de la transition afin d’éviter à notre pays le chaos. À cet effet, les FVG exigent du CNRD la mise en place d’un cadre de dialogue avec les forces politiques et sociales représentatives de la Nation, conformément à l’article 77 de la Charte de la Transition. Les Forces Vives de Guinée invitent leurs militants et sympathisants ainsi que tous les Guinéens pro démocratie à se mobiliser massivement pour répondre avec la plus grande combativité aux mots d’ordre qu’elles ne manqueront de lancer pour exiger le retour diligent à l’ordre constitutionnel conformément aux engagements pris par le CNRD à cet égard.
Conakry, le 12 mars 2024
LES FORCES VIVES DE GUINÉ