Au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry, les débats se sont poursuivis dans le procès des événements du massacre du 28 septembre 2009.
La requalification des faits en crime contre l’humanité sollicitée par le parquet et soutenu par les avocats des parties civiles constituait la pomme de discorde avec les avocats de la défense.
Dans les débats, la défense du capitaine Moussa Dadis Camara a estimé que le parquet est indivisible. C’est le parquet qui avait estimé que Dadis doit être jugé sur la base du droit commun, selon Me Samory Traoré qui estime que les réclamations du parquet et de la partie civile sont fallacieuses.
Pour la défense de Dadis camara, depuis un an six mois, le procès se déroule. Les accusés, les témoins, les victimes ont tous été interrogés et le parquet n’a fait aucune réclamation.
La non rétroactivité des faits pénaux et de la chose jugée s’impose, affirme l’avocat qui estime que la Cour suprême avait tranchée cette question, il y a des années
La défense de Aboubacar Diakité, alias Toumba a abondé dans le même sens. Me Lancinet Sylla demande au tribunal de protéger les accusés conformément à la loi et surtout de ne pas faire de l’insécurité judiciaire.
Pas question de requalifier les faits après le verdict de la Cour suprême qui est la plus haute juridiction de la Guinée.
Les accusés doivent être jugés suivant des infractions de droit commun pour lesquelles ils sont poursuivies, affirme Me Sylla.
» Les accusés ne sont pas poursuivis pour des responsabilités de chef militaire », selon l’avocat.
Avant de demander au tribunal de se coller à l’acte de saisine et rien d’autre, puisque le tribunal criminel n’est pas une juridiction internationale mais nationale, conclut Me Lancinet Sylla.
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