Bann728x90

Présidentielle au Sénégal: le choix du successeur de Macky Sall se joue dans les urnes

Au Sénégal, 7,3 millions de personnes sont attendues aux urnes, ce 24 mars 2024, pour départager les 17 candidats toujours en lice pour succéder à Macky Sall, qui dirige le pays depuis 2012. Initialement prévue le 25 février, cette présidentielle a été reportée à l’issue d’une crise politique majeure. Un scrutin

► Au Sénégal, pays de 18 millions d’habitants, près de 7,3 millions sont appelés à participer au premier tour de l’élection présidentielle 2024, ce dimanche, entre 8h et 18h, heure universelle et locale. Un scrutin pour élire le cinquième président sénégalais, après Léopold Sédar Senghor (1960-1980), Abdou Diouf (1981-2000), Abdoulaye Wade (2000-2012) et Macky Sall (2012-2024).
► Ils sont 17 à avoir maintenu leur candidature pour succéder à Macky Sall : Amadou Ba, Boubacar Camara, Aliou Mamadou Dia, Mamadou Lamine Diallo, El Hadji Mamadou Diao, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Déthié Fall, Papa Djibril Fall, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Malick Gakou, Serigne Mboup, Daouda Ndiaye, Aly Ngouille Ndiaye, Anta Babacar Ngom, Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Idrissa Seck.
► 16 440 bureaux de vote doivent ouvrir ce 24 mars, dont 807 à l’étranger. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés au plus tard le vendredi 29 mars. En cas de second tour, celui-ci sera organisé le deuxième dimanche suivant la proclamation par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs du premier tour.
► La présidence de Macky Sall s’achève le 2 avril. Le 3 février dernier, le chef de l’État sortant avait annoncé le report de cette élection initialement prévue le 25 février. Scrutin que l’Assemblée nationale avait ensuite fixé au 15 décembre. Date rejetée par le Conseil constitutionnel. À l’issue d’un dialogue national boycotté par la plupart des candidats, le 2 juin avait été proposé. Date là aussi rejetée par le Conseil constitutionnel.

8h25 : Les électeurs veulent une « élection paisible et transparente »
8h00 : Les bureaux de votes sont désormais ouverts
Les 16 440 bureaux de vote où sont attendus les 7,3 millions de Sénégalais appelés à voter sont désormais officiellement ouverts. Des files d’attente se forment à certains endroits comme au Centre Amat Barry de Ziguinchor où se trouve notre envoyée spéciale, Charlotte Idrac.
Une file d’attente devant le bureau de vote qui se trouve au Centre Amat Barry de Ziguinchor le 24 mars 2024. © Charlotte Idrac/RFI
7h55 : Dix-neuf candidats sont officiellement en lice, mais ils ne sont en réalité plus que 17
Parmi les 17 candidats, il y a l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Le dauphin désigné par Macky Sall pour porter les couleurs de la coalition au pouvoir. Le candidat arrivera-t-il à récolter les voix des partisans de la continuité ? C’est l’une des inconnues de ce scrutin, car le choix de cet ancien ministre et fonctionnaires des impôts et domaines ne fait pas l’unanimité dans les rangs de l’APR du parti du président Macky Sall.
Trois ténors ont d’ailleurs décidé de faire cavaliers seuls et de se présenter en dissident : Boun Abdallah Dione, ancien premier ministre et réputé très proche du président Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Intérieur, tout comme Mame Boye Diao, maire de Kolda.
Dans les rangs de l’opposition, on compte notamment Bassirou Diomaye Faye, sorti de prison une semaine avant la fin de la campagne. Le n°2 de l’ex-Pastef est le plan B du parti après l’éviction de leur leader, Ousmane Sonko en raison de sa condamnation pour diffamation.
À lire aussiSénégal: 17 candidats en lice pour succéder à Macky Sall et devenir président

7h40 : Le président sortant ne se représente pas, une première dans l’histoire du Sénégal
Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, le président sortant ne se présente pas. Le scrutin est particulièrement ouvert. « Cette fois, on nous donne la possibilité de choisir, explique un analyste, alors qu’avant, on sanctionnait un président sortant », faisant référence aux alternances de 2000 et de 2012.
Un scrutin qui au fil de la campagne s’est polarisé entre deux modèles de société : d’un côté les partisans de l’expérience et de la continuité, de l’autre ceux qui militent pour la rupture, une rupture générationnelle aussi. Certains voient dans cette élection un duel par procuration entre Macky Sall et Ousmane Sonko via leurs candidats respectifs. L’une des inconnues dans ce contexte : y a-t-il une place pour une troisième voie ?
7h15 : La participation en question après une campagne express
Une question importante pour ce scrutin sera la participation. À la dernière élection en 2019, elle avait atteint 66% au niveau national, mais selon certains observateurs, elle pourrait être plus élevée cette année malgré une campagne express de 12 jours au lieu de 21.

Les bureaux fermeront à 18h et de premières estimations seront connues dans la soirée, mais les résultats globaux provisoires seront proclamés plus tard dans la semaine, d’abord par régions mardi et ensuite au niveau national d’ci à vendredi.
7h00 : Les bureaux de vote se préparent à ouvrir
Partout dans le pays, les bureaux de vote se préparent à ouvrir à 8h TU et à accueillir plus de 7 millions d’électeurs. Initialement prévu le 25 février, le scrutin avait été annulé avant d’être plusieurs fois reprogrammé, mais cette fois-ci c’est la bonne.
Dans la région de Saint-Louis au nord du pays où se trouve actuellement notre correspondante Juliette Dubois, ils sont 560 000 appelés aux urnes. Dans le cour de l’école Ndatté Yalla du quartier sud, le matériel a bien été acheminé, les urnes sont là ainsi que les 19 bulletins de vote pour les 19 candidats en lice, même s’ils sont désormais 17 après le ralliement de deux prétendants à l’opposant Bassirou Diomaye Faye, le candidat de substitution de l’ex-Pastef.
Pour l’instant, tout est dans une salle sécurisée par plusieurs policiers, et les présidents des cinq bureaux de vote de l’école viendront les récupérer un peu avant 8h. Plusieurs présidents de bureaux et assesseurs sont arrivés sur place, en revanche les représentants des candidats ne sont pas encore arrivés.
Source : rfi