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Face aux putschistes ni foi, ni Loi, les magistrats maliens montrent le chemin

En Guinée tout comme au Tchad, au Burkina Faso, au Niger ou encore au Mali, les militaires putschistes ne manquent pas d’arguments pour s’éterniser au pouvoir.
En Guinée par exemple depuis deux ans le Président du conseil national de la transition cherche une constitution qui nous ressemble, conforme à nos valeurs. Soit.
Pour le cas du Mali, la justice à travers l’association des magistrats et poursuivants du Mali viennent de constater à l’unisson que le Président Assimi Goïta n’est plus légitime pour diriger le Mali.
A lire à propos cette réflexion de Me Mohamed Traoré sur sa page Facebook…

Une requête aux fins de constatation de vide constitutionnel au Mali par des magistrats à la Cour constitutionnelle.

« La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect ou par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.  »

Ce principe est universel.

Cette requête, quelle qu’en soit l’issue, est un acte fort et signal important adressé aux autorités de la transition au Mali.
En effet, elle signifie que les citoyens ne peuvent pas garder indéfiniment le silence face à la situation de leur pays.
Ici, il s’agit de magistrats qui saisissent le juge constitutionnel dans le but d’obtenir in fine que celui constate qu’après le 26 mars 2024, les autorités de la transition n’ont plus aucune légitimité pour diriger le Mali. Ils souhaitent qu’il y ait une nouvelle transition en vue de l’organisation d’élections en vue du retour à l’ordre constitutionnel. Puisqu’en fin de compte, c’est ce qui doit être la finalité d’une transition.

Le choix des arguments et même des termes de la requête traduit une certaine exaspération.