Le moins que l’on puisse dire, c’est que le recrutement des agents à la fonction publique au compte de l’année 2024 n’ont pas encore terminé de livrer leur verdict.
Les problèmes sont ni nombreux que les autorités tentent le tout pour le tout et cette fois-ci devant les juridictions compétentes pour décourager ceux qui fraudent au concours d’accès à la fonction publique.
C’est le cas devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco où plusieurs personnes sont poursuivies par l’agent judiciaire de l’Etat pour fraude au concours d’accès à la fonction publique.
Au nombre de 4 prévenus, ils sont en détention préventive depuis le 14 juin avant de comparaitre lundi 15 juillet 2024, devant le tribunal correctionnel de Mafanco.
Ces accusés ont tous plaidé non coupables. Il s’agit de Aly Badara Conté, Moussa Kamby, Aminata Condé, et Alpha Mamadou Kaira Barry.
Le collège des avocats constitué pour assurer leur défense a soulevé une exception d’irrecevabilité.
Les avocats estiment que l’Etat n’a subi aucun dommage provenant des prévenus.
Le tribunal pour sa part a rejeté la demande et ordonné la continuation des débats.
Pour leur version des faits…
Aly Badara Conté, il n’a fait aucune victime dans cette affaire. « J’ai reçu une convocation de la brigade de recherches de Matam. J’ai répondu à cette convocation. Arrivé à la gendarmerie, on me reproche des faits d’escroquerie et de fraude au concours d’accès à la fonction publique. Mais moi, je ne reconnais pas cela. Je n’ai pas fait de victimes. Le jour de mon interpellation, les agents ont récupéré mon téléphone. Ils ont pris toutes les transactions d’argent effectuées dans mon téléphone sans mon consentement. L’agent a contacté tout le monde, même mes épouses, alors que ces transactions n’avaient aucune destination pour la fonction publique. C’est seulement un montant de 3 millions 500 mille francs guinéens que j’ai reçu de madame Camara, qui était en lien avec ce concours. Et ça aussi, son argent a été restitué ».
Le prévenu Moussa Koumby a déclaré pour sa part : « Moi, je ne connais personne à la fonction publique. Je n’ai reçu aucun montant pour la fonction publique. Je ne trouve même pas normal de faire payer les gens pour intégrer à la fonction publique. Je n’ai pas fait ça ».
Abondant dans le même sens, les deux autres prévenus ont dit n’avoir rien entrepris comme démarche pour la fonction publique.
Au terme des dépositions, la défense va solliciter la mise en liberté provisoire des prévenus. Selon la défense, la liberté de ses clients ne peut en rien empêcher le bon déroulement de la procédure.
Cette demande a été aussitôt rejetée par le tribunal qui a renvoyé le dossier au 22 juillet 2024 pour aborder la phase des réquisitions et plaidoiries.
Ousmane CISSE