Comme précédemment annoncé dans nos précédentes publications, le procès des évènements du 28 septembre 2009 a livré son verdict mercredi 31 juillet 2024.
Sur les 12 accusés, il faut dire que 11 étaient renvoyés à la barre.
Dans son verdict, le juge Ibrahim Sory II Tounkara a d’abord requalifier les faits en crimes contre l’humanité.
Le nommé Alpha Amadou Baldé, gendarme de son état est en fuite. Aussi, après un an de procès, Claude Pivi avait aussi fui après avoir déposé.
Votre quotidien en ligne Guineelive vous propose l’intégralité de la décision du Juge Ibrahim Sory II Tounkara
Sur les 11, quatre ont été renvoyer pour des fins de la poursuite pour délit non constitués. Ce sont :
- Cécé Raphaël Haba
- Ibrahima Camara « Kalonzo »
- Dr Abdoulaye Chérif Diaby
- 4- Alpha Amadou Baldé
Ils sont déclarés coupables des faits qui leurs sont reprochés :
- Capitaine Moussa Dadis Camara, colonel Moussa Thiegboro Camara et commandant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba qui sont coupables de crimes contre l’humanité du fait de leur responsabilité de chef hiérarchique.
- Par contre, Capitaine Marcel Guilavogui, colonel Blaise Goumou, colonel Claude Pivi, sergent Paul Mansa Guilavogui, et l’adjudant-chef Mamado Aliou Keita sont coupables des faits qui leur sont reprochés.
Pour la répression, le tribunal criminel Ibrahim Sory II Tounkara condamne :
Colonel Claude Pivi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans et décerne mandat d’arrêt contre lui.
Capitaine Moussa Dadis Camara et le Colonel Moussa Thiegboro Camara à 20 ans d’emprisonnement chacun
- Capitaine Marcel Guilavogui est condamné à 18 ans d’emprisonnement,
- Colonel Blaise Goumou à 15 ans d’emprisonnement,
- Adjudant-chef Mamadou Aliou Keita à 11 ans d’emprisonnement,
- Commandant Aboubacar Diakité, alias Toumba a dix ans d’emprisonnement,
- Sergent-chef Paul Mansa Guilavogui à 10 ans d’emprisonnement.
Outre les peines d’emprisonnement infligés aux accusés, ils ont été condamnés solidairement au paiement des montants suivants:
- Un franc symbolique pour chaque ONG constituée;
- Un milliard cinq cent millions GNF par cas de viol;
- Un milliard GNF par cas de morts et de disparu ;
- Cinq cent millions GNF par cas de pillage ;
- Deux cent millions GNF par cas de torture, coups et blessures volontaires ;
Cerise sur le gâteau, le Tribunal criminel a suivi Me Thierno Souleymane Barry et Me Hamidou Barry en ordonnant l’exécution provisoire de la présente décision et l’application de la loi sur les intérêts légaux moratoire.
Les parties civiles pour terminer ont été déboutés du surplus de leur prétention.
Le tribunal criminel a mis enfin les frais et dépens à la charge des condamnés.