Cellou Dalein Diallo colle à la peau de Mamady Doumbouya : ‘’On va juger sur la base de ses engagements. Il a promis d’organiser des élections dans un délai raisonnable auxquelles ni lui-même, ni les membres du CNRD, ni les membres du CNT, ni les membres du Gouvernement ne seraient pas candidats’’
Sur invitation de l’international socialiste des Etats-Unis d’Amérique, des politiques auxquels sa formation politique est affiliée, le patron de l’UFDG contesté par Ousmane Gaoual Diallo a mis son séjour à profit au pays de l’Oncle Sam pour prendre langue avec ses nombreux soutiens.
Dimanche 25 août 2024, il était donc en meeting à New-York. Cellou Dalein Diallo a saisi la balle au bond devant une foule visiblement acquise à sa cause pour rappeler au chef, Général Mamadi Doumbouya que la parole donnée est sacrée. Ce, que ce soit en Guinée ou ailleurs. En tout cas, il reste déterminé pour l’organisation d’une élection libre et transparente sans le chef de la junte.
Guineelive a choisi un morceau de la vidéo qui nous ai parvenu…
« J’ai au moins rencontré ce matin près de 1000 personnes. Elles étaient venues pour avoir une photo avec leur président bien aimé. Mais j’étais ému, je leur ai posé des questions : comment vous êtes arrivés ici (aux Etats-Unis) ? 98% m’ont dit que c’est par le Nicaragua. J’ai été profondément ému, j’ai pensé à leurs parents, à leurs mères, à leurs pères. Certains de leurs parents ont tout vendu pour trouver les 10 à 15 000 dollars pour les aider à partir. Et pourtant ils aiment leur pays, ils aiment leurs parents, ils auraient voulu être à côté pour les aider. Mais ils sont dépourvus de moyens, ils ne travaillent pas, il n’y a pas de perspective. Et pour certains, ils sont persécutés parce qu’ils sont de l’UFDG ou parfois parce que seulement ils appartiennent à une ethnie… Il y a des vérités maintenant qu’on ne peut pas taire, parce qu’il faut les dénoncer… Vous connaissez les discriminations qui existent dans notre pays. Ce n’est même pas décent d’en parler. Parce que ce sont des discriminations de nature ethnique et politique.
Rien n’empêche qu’on mette dans la constitution que les engagements qui avaient été pris dans la charte seront respectés. Parce que la constitution, une fois qu’elle est adoptée, elle va remplacer la charte. Si ces dispositions ne sont plus dans la constitution, on n’a rien à opposer à Mamadi Doumbouya s’il veut être candidat.
On nous présente un avant-projet de constitution dans lequel on refuse d’intégrer les dispositions interdisant les membres du CNRD d’être candidats. Or, on dit que c’est le ministère de l’administration du territoire et les préfets qui organisent les élections. Ils ont pris le contrôle des collectivités en mettant des délégations spéciales partout, ils ont décidé que les chefs de districts et de quartiers vont être nommés par les Gouverneurs. Si le patron de la junte est candidat en violation de son serment, de la charte et de tous les engagements qu’il a pris publiquement, est-ce qu’il y aura élection ? On aurait sacrifié la démocratie.
Nous ne pouvons laisser faire. Il faut qu’on se mobilise, qu’on se batte pour la démocratie, l’État de droit…car malheureusement notre combat n’est pas terminé.
On va juger Mamadi Doumbouya sur la base de ses engagements. Nous l’avons dit et répété qu’on l’a soutenu. Il a promis d’organiser des élections transparentes dans un délai raisonnable auxquelles ni lui-même, ni les membres du CNRD, ni les membres du CNT, ni les membres du Gouvernement ne seraient pas candidats.
En plus, ils l’ont inscrit dans la charte dans laquelle ils ont aussi mentionné qu’aucune situation ne saurait désormais justifier la violation des droits de l’homme. Cet engagement n’a pas été respecté »
Décrypter pour vous par Mohamed SOUMAH pour Guineelive