Les forces spéciales en parade à Conakry et ses environs : la Guinée, pays des occasions manquées

5 septembre 2021-5 septembre 2024, il y a trois ans ce jeudi que l’armée prenait le pouvoir en Guinée avec une déclaration d’un certain Colonel Mamady Doumbouya.
Depuis donc le 5 septembre 2021, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, même si la promesse des fleurs n’a pas donner des fruits escomptés.
Entre les arrestation arbitraires, disparition forcée, emprisonnements et des morts, elles sont nombreuses les familles endeuillées qui ont du mal à faire leur deuil.
La militarisation de la Guinée avec des chars, blindés, des armes de guerre partout et le silence imposé à la presse, ne laissent aucune place à la démocratie et l’état de droit de s’affirmer.
C’est la peur d’un lendemain incertain qui domine partout en Guinée.
A l’appel d’une Journée d’indignation en Guinée par des politiques et activistes de la société civile, les populations étaient appelées à manifester ce jeudi pour exprimer leurs ras-le bol face à la conduite unilatérale de l’Etat. Histoire de ne pas laisser de place aux manifestations des artistes qui avaient promis d’arroser la Guinée par des chants et danses à l’occasion des trois ans de l’arrivée de la junte au pouvoir. Mais c’est sans compter sur la mobilisation de l’armée et surtout des éléments du Groupement des Forces Spéciales avec des armes de guerre qui sont partout sur le terrain à Conakry et ses environs. Difficile de sortir le nez face à cette armada.
En tout cas, ils sont nombreux les citoyens qui se demandent comment manifester face à des militaires armés jusqu’au dent. Dans ses conditions, secret de polichinelle, le dialogue pour parvenir à l’organisation des élections libres et transparentes, gage de toute transition reste impossible.
Impossible dialogue en Guinée, alors que les soutiens du chef de la junte sont dans les préparatifs pour lui réserver un accueil chaleureux demain vendredi selon de nombreuses indiscrétions.
Avec ces mamaya en préparation, il ne reste plus au Général Mamady Doumbouya que de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle. Comme pour dire « ma parole n’est pas une montagne à déplacer »
Mohamed SOUMAH