Ma parole n’est pas une montagne à déplacer, semble être l’exercice dans lequel les dirigeants guinéens pour la plupart excellent.

Depuis trois ans, les guinéens n’arrivent pas à retenir leur souffle et pour cause. Entre une gouvernance qui nous ressemble et une Constitution qui nous ressemble, les guinéens n’ont ni l’un, ni l’autre. Le pilotage à vue semble être érigé en système de gouvernance sans aucune autre forme de procès.

Pourtant, le célèbre Philosophe Socrate affirmait et à juste titre que « la vie sans examen ne vaut pas d’être vécue. ».

Pourquoi passer trois ans dans les promesses pour dire en fin de compte que ma parole n’est pas une montagne à déplacer et dire enfin, c’est moi qui avait dit hier et aujourd’hui, je n’ai rien dit.

Le Philosophe allemand Hegel ne semblait pas bien dire pour nous enseigner que « L’État est l’incarnation de l’intérêt général. » Puisque dans ce reniement total que les guinéens attendent avec impatience, puisque désormais un secret de polichinelle, le rôle régalien de l’Etat que Hegel voulait de tout son cœur est loin de nous.

Les guinéens, contrairement à cette pensée si chère à Rousseau : « La liberté consiste à n’obéir qu’à la loi que l’on s’est prescrite. » n’ont pour le moment ni Paix, ni Pain.

Les guinéens n’ont ni liberté, ni la Loi.

L’intérêt général doit  aussi attendre encore. Mais pour combien de temps encore ?

Ousmane CISSE