Contrairement à ses pairs conseillers nationaux du (CNT) qui préfèrent jouer l’omerta, pour ne pas sûrement perdre certains privilèges de l’institution qui fait office de l’Assemblée nationale, Mohamed Traoré, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée a quant à lui, fait coucher sur son mur Facebook ce qu’il pense par rapport à la candidature du président de la transition, Mamadi Doumbouya.
Il faut dire qu’à l’image des parrains du Troisième mandat du régime déchu d’Alpha Condé, qui avait pour slogan, »c’est au peuple de trancher », eh bien, c’est le même slogan qui est en train de devenir un refrain pour les lieutenants des maîtres des lieux. Le chef de la junte est magnifié et ses soutiens vont jusqu’à dire qu’il a fait plus de deux mille km de route bitumé. Soit.
Sauf que ces deux milles km ne sont visibles nul part et l’état des routes fait pitié avec les nombreuses ressources de la Guinée.
Lisez plutôt…
« …Ces derniers temps, on entend souvent dire qu’il faut laisser le peuple choisir ceci ou cela; qu’il faut s’en remettre à l’arbitraire populaire…. On peut prolonger le même raisonnement en disant que le président Alpha Condé aurait dû alors rester en fonction jusqu’à la fin de son Troisième mandat, puisque c’est le même peuple qui avait adopté par voie référendaire la Constitution qui lui avait permis de briguer en 2020 un Troisième mandat.
Et c’est le même peuple qui l’avait élu au Premier tour de l’élection présidentielle de la même année », a laissé coucher le conseiller du Conseil national de la transition, Me Mohamed Traoré.
Dans son argumentaire, Me Traoré interroge l’histoire: « On aurait dû laisser le même peuple choisir, en 2009, un président civil ou militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara ou un autre guinéen, puisqu’à l’époque aussi tous les Guinéens étaient en droits… » a-t-il fait remarquer.
Puis de conclure qu’il est toujours important de se rappeler les arguments que les uns et les autres développent dans un débat: « pour éviter le risque de développer des arguments totalement différents dans un débat qui se pose plus tard, mais qui est analogue à tous points de vue au premier. »
Alkhaly Condé pour Guineelive