Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Guinée va mal et très mal. La cherté de la vie a atteint des proportions inquiétantes au point que la seule préoccupation du guinéen actuellement reste et demeure la pitance quotidienne.
C’est vrai que l’opposant historique avait promis le changement. Mais il faut dire que rien n’a changé en 11 ans de gouvernance. Alpha Condé avait érigé la corruption en système de gouvernance. Un seul exemple, il avait dépensé dans des marchés de gré à gré plus de trois milliards de dollars dans le secteur de l’électricité sans que les guinéens n’aient de l’électricité.
Les Ministres et hauts cadres avaient envoyés à l’étranger femmes, enfants, copines, copains et coquins
Et pour avoir une place au soleil, il faut être de la communauté ou rien. Pour le dire en un mot comme en mille, l’administration a été privatisée au compte d’une seule communauté. Les effectifs de la fonction publique ont doublé en 11 ans de gouvernance.
C’est dans ces circonstances peu catholique que Mamady Doumbouya est venu abrégé la souffrance des guinéens il y a plus de trois ans. Blanc bonnet et bonnet blanc, rien n’a changé, au contraire, le communautarisme a pris une nouvelle tournure. Ces Ministres et hauts cadres avec l’argent du contribuable guinéen ont aussi envoyé femmes, enfants à l’étranger au détriment des projets de développement, de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Ce n’est pas tout car avec des assassinats ciblés, des disparitions forcées, des libertés bafouées et piétinées, la presse mise au pas, sans aucune autre forme de procès, les guinéens ont changé de discours. Aujourd’hui, le chef de la junte est appelé « Mmamady assassin».
Et le sentiment qui domine se résume ainsi : les guinéens sont partagés entre fatalité et résignation pour la quête d’un lendemain meilleur. Mais pour combien de temps encore ? That is the question.
Ousmane CISSE