Les faits de détournement de deniers public ; enrichissement illicite et blanchiment de capitaux collent-ils à la peau de Amadou Damaro Camara. C’est en tout cas l’avis de l’avocat de la partie civile et du parquet spécial de la CRIEF qui poursuit Amadaou Damaro Camara et cie.
Dans sa plaidoirie, l’avocat de l’Etat qui a ouvert le bal des réquisitions et plaidoiries dans le dossier de détournement de détournement de deniers public ; enrichissement illicite et blanchiment de capitaux portant sur 15 milliards de francs guinéens, a soutenu que l’Etat guinéen a toujours fait confiance à ses fils.
Seulement voilà selon Me Amadou Babin Camara, l’Etat a été trahi par certains de ses fils comme Amadou Damaro Camara et compagnie.
Selon l’avocat de la partie civile, le récit des prévenus à la barre ne correspond pas à l’évangile pour permettre à la Cour d’avoir la lumière par rapport aux pièces fournies par la banque centrale.
Sur les 15 milliards, plus de 12 milliards ont été utilisés par Damaro et compagnons à leurs propres fins et non pas pour la construction du siège de l’Assemblée nationale. Ce, avant le coup d’état du 05 septembre 2021 qui metta fin à son régime.
Par conséquent, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il y a eu détournement de deniers publics
Et l’avocat demande à la Cour de retenir Amadou Damaro Camara, Michel Kamano et Jin Sun Cheng, alias Kim dans les liens de la culpabilité pour prise illégale d’intérêt.
Pour les dommages et intérêts, l’avocat de l’Etat réclame aux prévenus 20 milliards et pour l’action civile de payer également plus de 12 milliards 586 millions de francs guinéens
Le parquet spécial de la CRIEF qui poursuit Damaro et compagnie dans cette affaire a abondé presque dans le même sens que l’avocat de l’agent judiciaire de l’Etat.
Dans ses réquisitions, le parquet spécial de la CRIEF rappelle que la Chine s’était engagée à construire un siège pour l’assemblée nationale à hauteur de 40 millions de dollars.
Pour viabiliser le terrain, un montant de 15 milliards de francs guinéen a été versé sur le compte de l’assemblée nationale comme contribution financière de l’état pour la construction du nouveau siège de l’assemblée nationale.
Selon le parquet spécial, contrairement aux déclarations faites par Damaro à la barre, il n’a pas laissé six milliards de francs guinéens dans les caisses de la banque centrale.
Au contraire selon les relevés bancaires fournies par la banque centrale, il avait décaissé plus de 12 milliards de francs sur les 15 milliards versés par l’Etat.
Le parquet soutient mordicus que Damaro est un économiste aguerri qui s’est rendu coupable de l’indiscipline financière au sommet de l’Etat.
Par conséquent, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il y a eu détournement de denier public par Amadou Damaro Camara et Michel Kamano.
Au moment où nous allions sous presse, le parquet poursuivait ses réquisitions dans ce dossier.
Naby Camara