Pour rappel, le procès des évènements du 28 septembre 2009 a livré son verdict le mercredi 31 juillet 2024. Et sur les 12 accusés, il faut dire que 11 étaient renvoyés à la barre.
Le nommé Alpha Amadou Baldé, gendarme de son état est en fuite. Aussi, après un an de procès, Claude Pivi avait aussi pris la tangente après avoir déposé devant le tribunal.
Dans son verdict, le juge Ibrahim Sory II Tounkara a d’abord requalifier les faits en crimes contre l’humanité.
Deux mois après le verdict, que nous vous proposerons à la fin de cet article, il faut dire que la politique politicienne est entrée par la porte dans le monde judiciaire. Des instructions fermes selon nos sources ont été données pour accélérer le procès en appel des personnes poursuivies dans cette affaire.
Les préparatifs pour tenir ce procès en appel ont évolué et tout porte à croire selon nos informations que capitaine Moussa Dadis Camara et cie seront de nouveau devant les juges pour leur procès en appel. Ce, avant la fin de cette année 2024.
Dans la lancée de cette politique politicienne actuellement en cours en Guinée dans le seul but pour le chef de la junte de se présenter aux élections, marchant sur ses promesses, rien n’est de trop pour faciliter la convoitise de la région forestière. La plupart des condamnés étant issus de cette région pour attirer la sympathie des populations de cette région de la Guinée. Ce, même au prix des centaines de personnes qui avaient laissé leur peau au stade dont plusieurs sont portées disparues jusqu’à nos jours.
Pour l’heure, les victimes attendent toujours d’être dédommagées. Et avec ce procès en appel qui se profile à l’horizon, des acteurs clés de ce massacre seront sans doute graciés au terme de ce procès en appel et les victimes qui n’ont rien réussi de l’Etat du moins pour le moment n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Sur la sentence prononcée par le juge Tounkara, il faut dire que tous les condamnés ont fait appel du verdict. D’om ce procès en appel.
Guineelive vous propose l’intégralité de la décision du Juge Ibrahim Sory II Tounkara
Sur les 11, quatre ont été renvoyer pour des fins de la poursuite pour délit non constitués. Ce sont :
- Cécé Raphaël Haba
- Ibrahima Camara « Kalonzo »
- Dr Abdoulaye Chérif Diaby
- 4- Alpha Amadou Baldé
Ils sont déclarés coupables des faits qui leurs sont reprochés :
- Capitaine Moussa Dadis Camara, colonel Moussa Thiegboro Camara et commandant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba qui sont coupables de crimes contre l’humanité du fait de leur responsabilité de chef hiérarchique.
- Par contre, Capitaine Marcel Guilavogui, colonel Blaise Goumou, colonel Claude Pivi, sergent Paul Mansa Guilavogui, et l’adjudant-chef Mamado Aliou Keita sont coupables des faits qui leur sont reprochés.
Pour la répression, le tribunal criminel Ibrahim Sory II Tounkara condamne :
Colonel Claude Pivi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans et décerne mandat d’arrêt contre lui.
Capitaine Moussa Dadis Camara et le Colonel Moussa Thiegboro Camara à 20 ans d’emprisonnement chacun
- Capitaine Marcel Guilavogui est condamné à 18 ans d’emprisonnement,
- Colonel Blaise Goumou à 15 ans d’emprisonnement,
- Adjudant-chef Mamadou Aliou Keita à 11 ans d’emprisonnement,
- Commandant Aboubacar Diakité, alias Toumba a dix ans d’emprisonnement,
- Sergent-chef Paul Mansa Guilavogui à 10 ans d’emprisonnement.
Outre les peines d’emprisonnement infligés aux accusés, ils ont été condamnés solidairement au paiement des montants suivants:
- Un franc symbolique pour chaque ONG constituée;
- Un milliard cinq cent millions GNF par cas de viol;
- Un milliard GNF par cas de morts et de disparu ;
- Cinq cent millions GNF par cas de pillage ;
- Deux cent millions GNF par cas de torture, coups et blessures volontaires ;
Cerise sur le gâteau, le Tribunal criminel a suivi Me Thierno Souleymane Barry et Me Hamidou Barry en ordonnant l’exécution provisoire de la présente décision et l’application de la loi sur les intérêts légaux moratoire.
Les parties civiles pour terminer ont été déboutés du surplus de leur prétention.
Le tribunal criminel a mis enfin les frais et dépens à la charge des condamnés.
Naby Camara