Les conseillers nationaux  ont  procédé ce mercredi 23 octobre,  à l’examen et l’adoption de la Convention de crédit acheteur n°2, signée entre la République de Guinée et BPI France SA. Ce financement, d’un montant de 66 millions d’euros, est destiné à soutenir un projet de déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), la modernisation du réseau radio FM, des studios de production, ainsi que la numérisation des archives audiovisuelles du pays.

Selon la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, en collaboration avec la Commission des Affaires Économiques et du Développement Durable, chargée de l’examen approfondi de cette Convention, signée le 25 juin 2024, cette initiative vise à accélérer la transition de la Guinée vers le numérique, un engagement que le pays peine à honorer depuis près de 20 ans vis-à-vis de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

La Convention repose sur deux volets de financement principaux :
– 31,1 millions d’euros de crédits garantis par BPI France.
– 25 millions d’euros de prêt du Trésor français.

À cela s’ajoutent des primes d’assurance, portant le montant total à 66 millions d’euros. « Le projet, structuré en plusieurs composantes, inclut notamment l’installation de la TNT, la construction de studios régionaux, et l’archivage des œuvres audiovisuelles, avec un budget de 38,33 millions d’euros pour la télévision et la radio, et de 22,57 millions d’euros pour les infrastructures de production et d’archivage ».

En plus de la modernisation technique des infrastructures médiatiques, ce projet promet de renforcer l’accès des populations à des services de radiodiffusion et de télévision de meilleure qualité, en haute définition. Les principaux chefs-lieux de région seront équipés de dispositifs autonomes de production et de diffusion, et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) sera opérationnalisé pour archiver numériquement le patrimoine audiovisuel guinéen.

Les conseillers ont notamment mis en avant le coût élevé des primes d’assurance, des commissions d’arrangement, et des frais liés au crédit. Ces termes ont été jugés “relativement très onéreux”, avec des taux d’intérêt fixés à 4,628 % pour le crédit BPI France, et à 3,9 % pour celui du Trésor français.

Alkhaly Condé