À propos des disparitions: ces conseils utiles de Mohamed Traoré…
Lorsqu’un individu en civil, encagoulés ou non, portant un masque (communément appelé bavette) ou non vous abordent dans un lieu public et veulent vous contraindre à les suivre, vérifiez, si possible, s’ils portent des armes ou non, demandez-leur à quel service ils appartiennent, l’acte en vertu duquel ils vous demandent de les suivre. Faites surtout en sorte d’attirer l’attention sur vous.
S’il n’y a rien qui permette de les identifier ou de connaître le service auquel ils appartiennent et s’ils ne vous présentent aucun acte officiel qui leur donne le droit de vous emmener, il faut élever la voix de manière à ce qu’il y ait le maximum de témoins de la scène. La peur du scandale ne devrait pas vous pousser à les suivre bêtement.
S’ils sont dans une opération régulière, ils ne reculeront probablement pas. Mais s’ils sont dans une opération louche, ils seront peut-être contraints de vous laisser tranquille et s’en aller.
Les services d’enquête ou les organes de poursuite ne manquent pas souvent de poser la question de savoir pourquoi, la victime s’est laissée emmener facilement dès lors qu’elle pouvait crier pour alerter les gens.
Notez bien que ce ne sont plus seulement les cagoules qui posent problème. Les « bavettes » sont devenues elles aussi un moyen de se rendre difficile à reconnaître dans certaines situations. Elles ne sont plus utilisées dans un but strictement sanitaire.
Me Mohamed Traoré