Après la tragédie du stade de la capitale de la région forestière, la formation politique dirigée par Sidya Touré n’en croit vraiment pas à ses yeux. Dix jours après le drame du stade régional de N’zérékoré, en marge de la finale d’un tournoi de football dotée du trophée du chef de la junte, Mamady Doumbouya dont les apparitions publiques se réduisent comme peau de chagrin ne s’est toujours pas exprimé. Ce qui a fait bondir la formation politique de Sidya Touré en exil forcé depuis plus de deux ans à Abidjan.
Ainsi, le secrétaire général de la jeunesse de l’UFR estime que ces événements ont endeuillé des centaines de famille ajoutant que ces morts ne doivent pas restés impunis: « Si le drame du dépôt de carburant à Coronthie est resté impuni, celui du dépôt des transformateurs restés impuni à Hamdallaye, celui des ministères restés impuni, le drame de N’zérékoré ne restera pas impuni.
Nous demandons au Général de s’exprimer autour de cette situation de N’zérékoré. Depuis que le drame s’est produit, il ne s’est jamais prononcé, c’est incroyable. On a vu des chefs d’État qui écourtent leurs voyages à l’étranger à cause des drames que vit leurs pays. Même si on parlait d’un mort, ils écourtent leurs missions pour retrouver au pays. Mais à N’zérékoré on parle de centaines de morts, le Général n’a pas dit un mot d’abord, nous voulons l’entendre parce que le drame de N’zérékoré ne restera pas impuni.
Nous demandons au gouvernement du CNRD de nous dire, où nous sommes avec les enquêtes ? Où sont les organisateurs ? Ou sont les propagandistes, où sont les initiateurs de ce mouvement tragique, combien de personnes ont perdu leur vie dans ce drame » ?, interroge secrétaire général de la jeunesse Mouctar Kalissa qui s’indigne également de la situation des citoyens Sierra léonnais en Guinée.
Mouctar Kalissa a notamment déclaré sur ce sujet : « les autorités ont rapatrié les frères léonais dans des conditions inhumaines. Ils ont brûlé leurs objets et les ont mis dans des camions militaires pour les retourner chez eux. Il paraîtrait qu’on aurait même brûlé leurs biens au quartier Téminétaye dans la commune de Kaloum au point de faire appel aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu. Humainement, ça ne se fait pas. Cela peut créer un incident diplomatique entre les deux pays. Il y a des délinquants partout, mais est-ce qu’ils ont pu mettre la main sur les délinquants qu’ils recherchent lorsqu’ils rapatriaient ces léonais ? Je dirais non ! Aucun délinquant, aucun grand bandit parmi eux n’est arrêté. Ils devraient plutôt interpeller l’ambassadeur de la Sierra Leone en Guinée pour dire qu’à partir de l’instant, nous imposons des cartes de séjour à tous les ressortissants léonais résidents en Guinée. Une carte va coûter 60.000 GNF par exemple, que chacun va payer à la fin de chaque mois pour renouveler sa carte. C’est une manière de renflouer les caisses de l’État. Comme ça, on va régulariser tous les léonais résidents en Guinée à travers les cartes de séjour, tout en renforçant les services de sécurité pour la surveillance. », conseil ce politique opposé au chef de la junte lors de leur Assemblée Générale du samedi 14 décembre 2024.
Ousmane CSSE