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Circulation des voitures blindées: inquiétude grandissante au sein de la population et à l’UFR de Sidya Touré 

En Guinée, un phénomène du moins inquiètant est apparu avec l’avènement de Mamady Doumbouya au Pouvoir. C’est la circulation jour et nuit des voitures blindée dans la capitale Conakry et ses environs. Parfois en colonne de plusieurs dizaines. Ce qui inquiète les populations mais aussi la formation politique dirigée par Sidya Touré.  l’Union des Forces Républicaines (UFR) a évoqué cette situation ce samedi, 21 décembre 2024, à l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire.
 Le secrétaire général de la jeunesse du parti, Mouctar Khalissa, devant les militants du parti Républicain :

« Aujourd’hui, nous avons vu comment les blindés sont en train de circuler dans les rues de Conakry et à l’intérieur du pays. Est-ce que d’ici le 28 décembre, Conakry ne serait pas envahi par les militaires pour empêcher les regroupements ? Et suite à cela, est-ce qu’ils ne vont pas certainement imposer l’Etat de siège du 28 décembre au 16 janvier voir plus, parce que la date butoir est déjà là. Ça pointe à l’horizon, le 31 decembre.2024. Mais nous, nous sommes fiers de notre leader, nous sommes fiers à l’allure dont le parti est en train d’avancer à l’heure-là, surtout avec sa vaillante jeunesse. Cela ne nous effraie pas. Ce ne sont pas ces hommes-là qui vont nous effrayer. Et nous dirons au Général Mamadi Doumbouya, le serment qu’il a prêté, il faudrait qu’il considère la charte de la transition, pour ne pas trahir le peuple ou faire un parjure. Parce qu’un soldat, c’est le respect de son engagement. Donc jusqu’à date, nous, nous attendons le 31 décembre 2024, parce qu’on sait que c’est un soldat. Et un bon soldat, c’est celui qui respecte son engagement… Mais les chars, les blindés, les armes de guerre sont en train de sillonner Conakry, troubler les enfants… Les enfants sont troublés par ces armes de guerre. Ces armes-là circulent contre qui ? Paraît-il, qu’ils ont investi 10 millions de dollars pour l’achat des armements pendant que le peuple a faim, a soif. Il fallait profiter et investir ce montant dans l’agriculture pour l’autosuffisance alimentaire.

S’il ne respecte pas son engagement, je le dis encore, le peuple de Guinée va se faire entendre par des manifestations et personne ne pourra nous interdire cela. Ça, c’est indéniable. Parce que 3 ans de transition, ça c’est presqu’un mandat. Et la transition n’est pas le développement ou l’achat des armes. C’est ce qui a fait le départ de Mohamed Béavogui (ancien Premier ministre). Parce qu’il dit que ce n’est pas un gouvernement de développement, mais plutôt un gouvernement de transition qui est là pour organiser des élections et puis se retirer. Mais on les voit aujourd’hui parler par-ci et par là de refondation. Cela ne rime absolument à rien. Nous leur disons de se préparer pour rentrer dans les casernes et assurer la sécurité de la population. Ils sont là, c’est pour protéger, préserver les acquis démocratiques ».