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CRIEF : le Garde des Sceaux se dédie !!!

Comme précédemment annoncé dans une de nos publications, le 20 décembre 2024, le Garde des Sceaux était l’invité de la radiotélévision guinéenne (RTG) pour parler de ce qui lui regarde.

Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme qui a abordé les dossiers chauds de l’actualité judiciaire a parlé de l’affaire de 700 milliards GNF à la Douane. Mais aussi du démantèlement des zones criminogènes dans la capitale Conakry.

Pour Yaya Kairaba Kaba : « la CRIEF est cette juridiction qui impose la discipline aux gestionnaires de ce pays. Sa prestation à date me satisfait. De toutes les façons, une œuvre humaine n’est jamais complète. Il y a toujours des petites erreurs

Dans le cas de la Crief, le seul conseil que je peux apporter, c’est la diligence dans le traitement des affaires pour que les uns et les autres soient situés dans un temps bien raisonnable sur leur sort ».

A ce niveau, il faut dire que la diligence dans le traitement des dossiers voulu par le Ministre ressemble à un gros mensonge. Un gros mensonge en ce sens que les dignitaires du régime Alpha Condé sont en prison depuis plus de deux ans, sans jugement pour la plupart.

En outre, le résultat de ceux qui ont été jugé reste maigre, puisque la justice n’a pas encore montré aux contribuables guinéens qui ont été abusé le fruit du butin de la CRIEF.

Une chose et son contraire, tout simplement.

Du démantèlement des zones criminogènes

« Aujourd’hui, dans le grand Conakry, nous avons dénombré des zones criminogènes assez importantes. On nous parle tantôt des assassinats, des meurtres, des violences, des trafics de drogue, c’est vrai, ça existe. Il faut donc situer les zones criminogènes à Conakry et environs. Et nous avons engagé le combat contre ces zones criminogènes pour apporter la paix et la quiétude à nos concitoyens. C’est dans le cadre de l’exécution de cette décision que monsieur le procureur général a passé le communiqué à ce sujet.  Sur mes instructions,  il a réquisitionné la gendarmerie et les services de sécurité de façon générale pour livrer ce combat que nous entendons gagner. La lutte vient de commencer ».

Pour ce qui est des manifestations, là également, le Ministre se dédie et pour cause. Les manifestations sont interdites par la junte, mais pas pour tout le monde.

Ministres, hauts cadres et soutiens de la junte manifestent comme ils veulent, mais pas ceux qui sont opposés à la marche de la transition et qui dénoncent une omerta du chef de la junte sur l’appareil d’Etat et sur la Guinée, comme si, il avait un droit de vie et de mort sur les guinéens.

« Il ne faut pas qu’on se leurre. Nous voulons dans notre pays, la paix, la sécurité, la sérénité. Les manifestations sont un droit. Mais c’est un droit qu’il faut savoir aussi exercer soi-même. Si vous voulez manifester aujourd’hui, vous devrez accomplir les formalités liées à cela. Mais personnellement, je n’ai jamais vu de manifestation pacifique à Conakry. Pourquoi je le dis ? Les groupes qui vont manifester, qu’il y ait l’autorisation ou pas, quand ils manifestent, ils sont opposés à ceux-là qui ne sont pas dans l’esprit de leur manifestation.

Je m’explique : Vous manifestez dans la rue, mais vous empêchez les autres citoyens de bâtir leurs affaires par des jets de pierre, par des violences et autres. Alors, qu’on sache ce qu’on veut. Si vous voulez manifester, vous êtes libres de manifester. On ne vous interdit pas de façon pacifique. Mais que votre droit-là ne soit pas à l’antipode du droit de celui-là qui ne veut pas manifester. Alors, si les manifestations doivent, comme on l’a toujours constaté, causer des troubles sérieux et durables à l’ordre public, avec des lots de morts, avec des lots de blessés, ces genres de manifestations, oui, elles ne doivent pas avoir lieu ».

Pourtant, les soutiens à la candidature du chef de la junte barrent les rues à travers des mouvements de soutien présidés par les Ministres et hauts cadres. Cette situation, les habitants de Conakry le Save tous peut être sauf le Ministre. Les routes, rues et ruelles sont barrées durant des heures et interdits même de passage, sans aucune raison encore moins de Loi.

Pour le dossier de détournement à la douane, le garde des Sceaux privilégie la prudence comme la loi l’exige en matière d’enquêtes préliminaires. 

« Si je fais le lien entre ce qui est en train d’être examiné concernant la douane, il serait prématuré pour moi de me prononcer. Pourquoi ? Parce que le principe de la présomption d’innocence fait obligation sur moi de me réserver et d’attendre la décision souveraine des juges. Il y a des enquêtes actuellement en cours. Il y a des auditions, il y a des confrontations. Tout ce qu’il faut, c’est le respect des droits de la défense, des droits de l’homme qui doivent encadrer tout ça. Nous voulons que la lumière soit faite sur ce qui est déjà qualifié par les uns et les autres ». 

 

Ousmane CISSE