Dr Mohamed Diané : des biens saisis soupçonnés d’être enregistrés sous des prête-noms

de guineelive.com le 18 Avr , 2025

L’ancien ministre de la Défense nationale et chargé des Affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané, continue de faire parler de lui dans le cadre des poursuites engagées par les autorités de la transition. Ancien proche du président Alpha Condé, il aurait, selon certains témoignages et sources sécuritaires, vu son patrimoine croître de manière spectaculaire après l’arrivée de ce dernier au pouvoir. Avant cette période, il résidait modestement dans un logement de type chambre-salon.

Depuis l’avènement du régime militaire, Dr Diané est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption et enrichissement illicite. À ce titre, plusieurs biens immobiliers et mobiliers lui appartenant auraient été saisis.

Ce jeudi 17 mars, l’affaire a connu un nouveau rebondissement devant la Chambre des appels. La société Diaouné et Frères, représentée par le cabinet d’avocats Almamy Traoré, a revendiqué la propriété d’un domaine agricole saisi dans le cadre du jugement n°012 du 8 décembre 2024. Ce bien correspond au titre foncier n°01398/26 TF de Kankan.

Dans le même dossier, Me Alseny Aissata Diallo a introduit une tierce opposition concernant un autre bien également saisi. Toutefois, cette initiative a été vivement contestée par Me Sidiki Bérété, avocat de la défense, qui a souligné : « En matière pénale, la loi ne prévoit pas de tierce opposition. Ces personnes peuvent faire valoir leur droit de propriété par courrier, et la Cour pourra décider de les entendre. Mais une tierce opposition est juridiquement infondée. »

Du côté de la partie civile, Me Kondiano, représentant l’État, a affirmé que de nombreux biens seraient enregistrés sous des noms de proches ou de tiers, alors qu’ils appartiendraient en réalité à Dr Diané. « Des immeubles à Sonfonia, à la Minière, à Almamya, et même l’ancien siège de la CENI figureraient parmi ces acquisitions douteuses », a-t-il déclaré, ajoutant que « la vérité doit éclater ».

L’affaire, qui semble encore loin de son dénouement, sera de nouveau examinée début mai. GuineeLive suivra de près la suite des événements.

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