Lutte contre la malnutrition en Guinée : naissance de l’Association des Journalistes Guinéens pour la Nutrition (AJGN)
Face à la persistance de la malnutrition en Guinée, une nouvelle initiative a vu le jour : l’Association des Journalistes Guinéens pour la Nutrition (AJGN). Officiellement lancée ce jeudi à Conakry, l’organisation ambitionne de mobiliser les professionnels des médias autour de la lutte contre ce fléau, encore trop peu médiatisé dans le pays.
Placée sous le thème « Le rôle du journaliste dans la lutte contre la malnutrition en Guinée », la cérémonie de lancement s’est tenue en présence de plusieurs acteurs institutionnels et partenaires, notamment l’UNICEF, la Primature et des organisations de la société civile. L’initiative est portée par Mme Marie Mariame Sidibé, journaliste et militante engagée pour les droits des enfants.
Dans son discours inaugural, Mme Sidibé, présidente de l’AJGN, a rappelé les ambitions de la nouvelle structure : « La malnutrition en Guinée est une réalité préoccupante, mais ce n’est pas une fatalité. En tant que journalistes, nous avons un rôle clé à jouer. Notre mission ne se limite pas à rapporter les faits : nous sommes aussi des éducateurs, des lanceurs d’alerte et des agents du changement social. »
Elle a insisté sur la nécessité de mieux informer le public sur la malnutrition, en particulier la malnutrition aiguë qui touche de nombreux enfants guinéens : « Ces réalités restent souvent ignorées par la population. D’où l’importance de notre rôle dans la sensibilisation. »
La présidente de l’AJGN a également appelé les journalistes à produire des contenus accessibles et engageants pour déconstruire les fausses croyances et promouvoir les bonnes pratiques alimentaires : « Il faut aller au-delà des reportages alarmistes. À travers des émissions interactives, des interviews d’experts et des témoignages de la communauté, nous devons identifier les obstacles culturels et proposer des solutions. »
Soulignant l’influence potentielle des médias sur les politiques publiques, Mme Sidibé a plaidé pour un journalisme d’impact : « Les journalistes peuvent mettre en lumière les insuffisances des programmes alimentaires et sanitaires, exiger des mesures concrètes et suivre les engagements des autorités. »
Enfin, elle a lancé un appel aux partenaires nationaux et internationaux pour soutenir cette démarche : « Un journaliste engagé peut sauver des vies. Mettons notre plume et notre micro au service de la Guinée. Le chemin sera long, mais avec une volonté collective, nous y parviendrons. »
Avec la création de l’AJGN, la Guinée se dote d’un outil médiatique stratégique pour faire de la nutrition une priorité nationale et pour mieux outiller les journalistes face à cette urgence de santé publique.
Daouda Yansané
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