La Guinée à l’instar des pays de la planète a célébré jeudi la date du 1er mai, journée internationale dédiée aux travailleurs.
Pour l’occasion, ils étaient nombreux les autorités politiques, notamment le Premier ministre, Amadou Oury Bah, le ministre de la Fonction publique, François Faya Bourouno, la classe ouvrière et le syndicat à se mobiliser. Pour parler des acquis et défis du monde du travail en Guinée. Il est vrai que cette mobilisation avec des gouvernants et des gouvernés ensemble est une bonne chose.
Seulement voilà, dans les discours, personne n’a parlé de la situation dramatique que vit la presse guinéenne.
Nombreux sont des média qui sont fermés (Sites, radios TV) sans compter la situation de la presse écrite qui a fini par disparaitre, faute de moyens et de soutiens.
Selon le syndicat de la presse, plus de cinq cent journalistes(500) sont en chômage. Suite à la fermeture de ces Média et la précarité du secteur médiatique. Pourtant ces journalistes ainsi que leurs familles vivaient de leur métier : la presse. Imaginez donc la vie que mènent ces journalistes qui sont des pères et mères de familles.
Sur le sujet, il faut dire que les autorités ont adopté un silence radio, pas un seul mot à l’endroit des journalistes qui méritent pourtant la compassion des autorités et des syndicats. Que nenni.
La situation de la presse guinéenne a été royalement ignorée dans les discours. Pas de mot, aucun plaidoyer en sa faveur pour l’ouverture des Média fermés et suspendus. Quit à dire que la liberté d’informer en Guinée est mise à rude épreuve.
Qu’à cela ne tienne, la fête consacrée aux journalistes, c’est ce samedi 03 Mai. Seulement voilà, c’est le pouvoir qui est fort, nous enseigne un dicton populaire de chez nous. Ce pouvoir voudrait à tout prix empêcher le syndicat des journalistes de célébrer la journée à travers des chiffres en main. En tout cas selon nos informations, le secrétaire général du syndicat, Sékou Jamal Pendesse ne couvre pas des jours paisibles. Justement « rejetant des manœuvres de censure auxquelles on a voulu le soumettre, le SPPG fera finalement sa déclaration du 3 mai à part. Le bureau national invite donc les journalistes à la publication de sa déclaration prévue ce samedi 3 mai 2025 à 9h30, au siège national sis à la Minière, à la maison de la presse », confie une source.
A la même maison de la presse, il y aura ce 3 mai la Célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse avec dit-on l’ensemble de la presse nationale.
Les conférenciers sont de tailles. Il s’agit de : Boubacar Yacine DIALLO, président de la Haute Autorité de la Communication ( HAC) et Fana SOUMAH, ministre de l’Information et de la Communication
A tous les journalistes épris de paix et de travail, qui vivent dans la précarité la plus absolue, bonne fête de travail également, même si vous ne travaillez pas, réduits en silence par la force des puissants du moment.
Nos pensées vont également au journaliste Habib Marwane Camara kidnappé il y a plusieurs mois.
Guineelive sera à la maison de la Presse pour suivre cette cacophonie au sommet de l’Etat avec le syndicat pour vous puisqu par le passé, c’est le syndicat qui fait une déclaration au nom de l’ensemble de la presse.