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Genève : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU fait plus de 250 recommandations à la Guinée

La Guinée à travers le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a aussi participé à cette nouvelle formule d’évaluation des Nations-Unies. Il s’agit du quatrième Examen Périodique Universel (EPU) à Genève en Suisse.

Occasion pour le ministre de la Justice Yaya Kaïraba Kaba de recevoir au moins 250 recommandations formulées par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Ces recommandations une fois satisfaites permettront à la Guinée de renforcer la protection des droits humains avant la prochaine évaluation.

Malgré les griefs formulés contre la Guinée, le garde des Sceaux a tenté de rassurer. Yaya Kairaba Kaba a notamment déclaré : « Mon gouvernement reste disposé à honorer tous ses engagements pour être en harmonie avec les instruments internationaux auxquels il a volontairement souscrit.  Concernant les différentes réformes institutionnelles et législatives, nous tenons à poursuivre toutes les actions déjà engagées afin d’internaliser les conventions internationales ratifiées, notamment la Convention contre les disparitions forcées.

Les efforts seront poursuivis afin de mettre fin à la traite des enfants, cette pratique d’un autre âge.

À propos de la ratification du deuxième protocole facultatif relatif aux droits civils et politiques, portant sur l’abolition de la peine de mort, mon pays soumettra le projet de ratification au futur Parlement dès qu’il sera installé.

Quant à la procédure liée aux événements du 28 septembre, mon gouvernement fera tout pour qu’elle aboutisse, dans l’intérêt de la justice et des droits de l’homme.

Au titre des droits civils et politiques, mon gouvernement reste convaincu que leur renforcement constitue un véritable indicateur d’évaluation de notre processus de construction démocratique.  C’est pourquoi,  nous nous engageons à mettre tout en œuvre pour que le respect de ces droits soit une réalité, notamment dans la perspective des élections annoncées par Monsieur le Président de la République », a-t-il martelé.

Mais alors, comme faire en sorte que les préoccupations des Nations-Unies sur les droits de l’Homme soient prises en compte par la Guinée. ?

« Les différentes recommandations faites à notre pays doivent être examinées à deux niveaux : au niveau national, pour répondre à la logique participative impliquant l’ensemble des acteurs concernés ; c’est pourquoi, malgré les pleins pouvoirs conférés à ma délégation, nous avons décidé d’adresser une réponse globale après consultation des départements techniques, du Conseil national de la Transition et des organisations de la société civile.

Et au niveau international, pour bénéficier d’un accompagnement de la part des partenaires techniques et financiers dans ce long et difficile processus de construction démocratique. Je suis convaincu de leur disponibilité », a souligné le Garde des Sceaux.

A propos, il faut dire que les observateurs ne sont pas étonnés de cette situation et pour cause. Meurtres, assassinats, exécution extrajudiciaire, disparition forcée restent le lot quotidien des guinéens sous le régime de la junte militaire.

Un régime régulièrement interpellé par les défenseurs des droits de l’homme et les Nations-Unies dans des rapports sur des violations des droits de l’homme.

Naby Camara pour Guineelive