Ce mardi matin, l’ambiance était tendue à la Cour de répression des infractions économiques et financières où plusieurs audiences correctionnelles étaient programmées dès 9 heures. Pourtant, à la mi-journée, les magistrats n’étaient toujours pas présents, suscitant frustration et incompréhension chez les avocats.
Me Gabriel Faya Kamano, membre du Conseil de l’ordre des avocats, n’a pas caché son agacement :« Vous savez, les audiences sont prévues pour 9 heures. Les avocats sont donc là depuis ce matin à attendre. Les prévenus ont été extraits et sont dans la salle d’audience. Mais il est déjà midi passé, et aucun magistrat n’est encore arrivé. Nous ne comprenons pas pourquoi la cour tarde à se présenter. »
L’avocat souligne par ailleurs la complexité des dossiers à l’ordre du jour :« Ce sont des audiences correctionnelles où les débats sont souvent houleux. Un seul dossier peut durer une à deux heures, parfois plus. Aujourd’hui, cinq dossiers sont inscrits au rôle, dont un seul en délibéré, celui du docteur Ibrahima Kourouma. Les quatre autres nécessitent des débats. Imaginez le retard que cela engendre si chaque dossier prend plusieurs heures. »
Au moment de la publication de cet article, la cour ne s’était toujours pas présentée dans la salle d’audience.
Daouda Yansané