Avec la junte militaire au pouvoir depuis le 05 septembre 2021, les Guinéens ont assisté à la création de structures parallèles en lieu et place des services de l’Etat qui sont compétents en la matière.
Ainsi, en lieu et place du service humanitaire logé au Ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation et un autre au Ministère de l’environnement, c’est la création de l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH). Une structure gérée par les membres de la famille, proches, amis, copains, coquins qui reçoivent tous les fonds en ce qui concerne les catastrophes et l’humanitaire. En lieu et place des services spécialisés.
Conséquence de cette situation, ce machin ANGUCH dès sa création aura montré ses limites. Depuis les inondations de Coyah et la catastrophe lié au dépôt de carburant de Coronthie, des statistiques sont fournies pour parler du nombre de personne impactés par le sinistre ou de maisons endommagées par les catastrophes. Des Média sont mis à contribution à cet effet. Ce, jusqu’à ce que l’argent sorte. Et dès que les fonds sont débloqués, le décompte macabre s’arrête là. Les sinistrés sont laissés pour compte. Et ce ne sont pas les sinistrés de Coronthie qui nous dirons le contraire. De l’argent, des denrées humanitaires furent collectés pour eux. Mais en définitive, ces victimes de Coronthie n’ont rien obtenu puisque l’argent et autres biens obtenus sont allés dans les proches des proches des membres de la famille des autorités qui sont à la tête du machin ANGUCH.
Cette année, il faut dire que les décomptes parfois macabres ont commencé pour dresser des statistiques suite aux premières pluies et les tornades enregistrés dans les préfectures de Fria, Dubréka, Mamou, N’zérékoré et Gaoual qui sont touchées par les changements climatique.
Un communiqué taillé sur mesure par ANGUCH fait ce bilan : « Dès les premières heures du lundi 13 mai 2025, des équipes mixtes composées de spécialistes en gestion des catastrophes et de représentants des services déconcentrés ont été mobilisés dans chacune des cinq préfectures touchées. 5 387 personnes issues de 1 181 ménages ont été touchées, 17 personnes ont été blessées, 1 décès a été enregistré dans la préfecture de Dubréka, plus de 10 écoles ont subi d’importants dommages », plante ainsi le décor publié sur la page Facebook de l’ANGUCH.
Ce n’est pas tout car ANGUCH qui recherche des fonds parle dans son communiqué d’investigations pour faire l’évaluation des besoins humanitaires. Soit.
Un autre problème et non des moindres, c’est quand cette structure parallèle parle dans son communiqué de spécialistes en gestion des catastrophes.
Il est donc à se demander d’où venaient ces spécialistes en lieu et place des personnes que l’Etat a formées à coût de beaucoup d’argent parfois à l’étranger dans le cadre de la gestion des catastrophes.
Mais puisqu’il s’agit de l’argent, les inventions de toute sorte sont permises pourvu que les proches du pouvoir une fois l’argent débloqué par l’Etat s’en mettent pleinement les poches.
Ousmane CISSE pour Guineelive