Banque centrale : la crise de liquidité étrangle les Guinéens, le silence coupable du chef de la junte…

Outre les scandales financiers qui rythment la gestion et la vie de la banque centrale de la République de Guinée, il faut dire que la crise de liquidité est venue en rajouter à la confusion pour ne rien arranger.

Dans de nombreuses publications, votre quotidien en ligne Guineelive s’en est fait échos sur le fait que la banque centrale manque cruellement de liquidité.

Les banques centrales qui tiennent le circuit financier à travers des transactions avec des citoyens ou d’une banque à une autre ne peuvent pas rentrer en possession de leur argent confié à la Banque Centrale. Chaque fois  que nous partons chercher notre argent à la Banque Centrale, on nous dit qu’il n y a pas de liquidité, lance un banquier qui a requis l’anonymat.

Dans les Banques primaires, l’argument consistait à dire aux clients qu’il y a un problème de réseau ou de maintenance qui justifierait le manque de service des clients. Mais cet argument est devenu ringard pour ne pas dire qu’il ne prospère pas.

A présent dans les banques primaires, la banque Centrale est clairement indexée par les banques primaires qui accusent l’institution financière de refuser de leur fournir leur argent.

Mais dans tout ça, il faut dire que les Guinéens sont à la fois choqués et indignés du fait que les scandales financiers à répétition et des révélations d’une équipe de journalistes et de d’activistes de la société civile ne sont jamais démenties par la Banque Centrale. Encore moins par e gouvernement qui a donné sa langue aux chats face aux scandales financiers.

En tout cas, ils sont nombreux les Guinéens qui affirment aujourd’hui haut et fort que le gouverneur de la banque centrale, Karamo Kaba bénéficie de la protection de son mentor qui n’est autre que le chef de la junte, Mamady Doumbouya qui cautionne en fait  les agissements du gouverneur.

Certaines mauvaises langues vont plus loin pour dire que le chef de la junte n’est pas étranger aux scandales à répétition au sein de l’institution financière.  Ce qui rend Karamo Kaba plus fort.

Même le préavis de grève lancé récemment par le syndicat des travailleurs de la Banque Centrale  ne semble pas ébranler le gouverneur de la banque centrale, qui est fort du soutien de son Président. Mais pour combien de temps encore ? C’est toute la question.

Ousmane CISSE