Dans la nuit du lundi au mardi, alors que de nombreux citoyens étaient déjà informés de la situation, le général Amara Camara est apparu sur les antennes de la télévision nationale pour lire un communiqué au nom du président de la transition.
Dans cette déclaration, le porte-parole de la présidence a reconnu les graves dysfonctionnements ayant entaché l’organisation du Hajj 2025 en Guinée. Plusieurs centaines de pèlerins guinéens, victimes d’abus et d’escroqueries, n’ont pas pu se rendre en Arabie saoudite pour accomplir le cinquième pilier de l’islam.
Le général Camara a présenté les excuses officielles du chef de la junte et promis que justice serait rendue. Il a notamment souligné que les personnes flouées bénéficieront d’une prise en charge intégrale pour participer au Hajj de l’année prochaine.
Cette annonce intervient alors que l’espace aérien de La Mecque est déjà fermé, empêchant tout nouveau départ en direction des lieux saints jusqu’à la fin des rituels religieux. Pour beaucoup, cette promesse apparaît comme un aveu d’échec d’une organisation défaillante, malgré les engagements antérieurs des autorités à garantir un pèlerinage sans encombre.
L’affaire suscite de vives réactions dans l’opinion publique, et plusieurs voix demandent que les responsabilités soient clairement situées et que les coupables répondent de leurs actes devant la justice.
Daouda Yansané