Après une année de tergiversation, de débats houleux et surtout de souffrances atroces pour les guinéens, le  Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et le directeur général de la police ont animé ce soir une conférence de presse.

Le Thème portait sur la délivrance des passeports biométriques à puce électronique.  Pour commencer le ministre, Madifing Diané a planté le décor pour dire que par manque de passeport biométrique, la réputation de la Guinée a été sérieusement malmenée au point que des gens qui ne sont pas guinéens venaient prendre le passeport guinéen pour s’en servir. La gestion aux dires du ministre de la Sécurité et de la Protection civile a été catastrophique.
Autrefois, «  c’est une honte de voyager avec les documents guinéens, vous êtes traité avec dédain ».
Le conférencier dira en outre qu’avant son arrivée à la tête du département, le projet était sur la table avec 12 sociétés sur la ligne de départ et trois avaient été retenues. Mais les 3 n’étant pas en règle, il a appelé les trois sociétés pour leur demander des garanties de sécurité au moins 9 et au plus 11. Finalement, c’est la société IRIS, une société Malaisienne  qui a présenté plus de sécurité au total 17 points de sécurité en lieu et place de 11. Ce passeport guinéen selon le Ministre est plus sécurisé que le passeport de la Malaisie, selon le PDG de la société IRIS.
Le Ministère des Finances a piloté l’opération, selon Madifing Niané.
Le directeur  général de la police, Mohamed Gharé a pris la parole pour donner les caractéristiques du passeport. Le prix est conjointement fixé par le ministère des Finances et celui de la sécurité à 500 mille GNF. Ce document est plus sécurisé et le moins cher de la sous région, rassure le patron de la police nationale.
Le postulant pour un passeport biométrique doit se présenter devant une agence de ECOBANK qui est ouvert sur toute l’étendue du territoire national pour payer l’argent. Il recevra un reçu ou quittance. Ce n’est pas tout car le demandeur de passeport fournira deux photos d’identité, une copie certifiée de sa carte d’identité nationale, un certificat de résidence, une copie d’extrait de naissance et obliger d’être présent physiquement. Pas d’intermédiaire comme par le passé, a-t-il déclaré.
Ainsi, la demande de passeport sera établie et le document sera enregistré de façon électronique et classer quelque part. Puis suivra la phase d’enrôlement et on prendra l’emprunte digitale des dix doigts avec photo de face et la face latérale, ajoute Gharé.
 Les données seront enregistrées et transmises à la police de l’air et des frontières.
Ce n’est pas tout comme procédure car le demandeur sera interviewer afin de s’assurer qu’il est bien guinéen. Une façon de renforcer selon Mohamed Gharé la conviction des agents de la police. Avant d’ajouter que « la police ne verra pas la couleur de l’argent. Les policiers travailleront sur les documents ». Toutefois, les conférenciers ont été vagues sur les procédées puisque les traditions ont encore la peau dure au pays du président Alpha Condé. En tout cas, c’était l’inquiétude des journalistes sur les motivations de la police qui ne verra pas la couleur de l’argent.
Par rapport aux inquiétudes sur le temps, il indiquera que tout cela ne se passera pas le même jour. « Ça prendra du temps. Après enrôlement, on vous donnera un rendez-vous pour le retrait et la personne doit être présente physiquement ». Sans pourtant donner le délai.
Un autre problème, c’est qu’avec la biométrie, les renseignements, identités ou encore des changements ne seront plus possibles.  «La machine indiquera que vous êtes déjà passé avec le jour et l’heure ».
Pour les guinéens de l’étranger, pas question de s’inquiéter. « Nous allons travailler avec le Ministère des Affaires étrangères pour envoyer des agents et passeports par valise diplomatique pour les guinéens de l’étranger. Pour le faire, des ambassades et consulats seront identifiés ».
En fin Mohamed Gharé a indiqué qu’un numéro d’identification nationale sera sur le passeport en lieu et place de la profession et c’est ce qui t’accompagnera  les guinéens jusqu’à la mort.  Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation sera associé à cet effet.

Almamy Kalla CONTE