Depuis le décès de la maman de l’homme fort du 23 décembre 2008 la semaine dernière au Maroc à l’âge de 103 ans, nous voulons nommer capitaine MoussaDadis Camara,  la classe politique guinéenne ne cesse d’étonner les guinéens.
Si présenter les condoléances au bouillant capitaine rentre dans le cadre social et des valeurs de la société guinéenne, cela ne doit pas faire oublier à la classe politique guinéenne à la recherche des voix des citoyens de la Guinée forestière qu’il y a trois ans, plus de 157 personnes, des femmes violées, des mutilés à vie et de nombreux blessés avaient été enregistré au stade du 28 septembre à leur appel.
En cette année 2009, même si les leaders politiques pouvoir et opposition confondue a la mémoire courte, il faut dire que capitaine Moussa Dadis Camara avait été traité de tous les petits noms d’oiseaux. Au motif qu’il n’a pas respecté sa promesse de rentrer au camp pour laisser le pouvoir au civil.
Aujourd’hui, la classe politique semble tourner cette page. De source généralement bien informée, Dadis est arrivé mardi au Maroc et ce mercredi soir, sauf changement de dernière minute, il sera dans sa ville natale de N’zérékoré avec la dépouille mortelle de sa maman.
Pour les funérailles, la classe politique guinéenne, pouvoir et opposition qui  qualifiait Dadis d’assoiffé de pouvoirs se mobilise. Personne ne veut se faire compter l’évènement. Selon la même source, plusieurs leaders politiques effectueront le déplacement pour N’zérékoré afin de serrer la main à Moussa Dadis camara mais aussi assisté aux funérailles.
Du coté de N’zérékoré, il faut dire que la capitale de la Guinée forestière est en effervescence. Les partisans, inconditionnels et la communauté forestière se mobilise pour réserver un accueil digne de nom.
La même source indique que des t-shirts à l’effigie de Dadis, véhicules e taxis-motos sont fins prêt pour les besoins de la cause.
Ce qui en soit n’est pas mauvais puisque Dadis Camara a perdu un être qui lui est chère.
Seulement voilà. Avant Dadis Camara, d’autres personnes ou tout simplement d’autres guinéens avaient perdu des êtres qui leur sont chères. Mais depuis trois ans, rien n’est fait pour tirer cette affaire au claire.
Mais puisque Moussa Dadis Camara est incontestablement le premier des forestiers en terme de popularité auprès de la communauté forestière à l’image deMamadou Cellou Diallo pour les peuls, les politiques peuvent oublier allègrement  le drame du 28 septembre à la date du même nom en 2009.
Ce qui importe pour eux, c’est de se rapprocher de Dadis Camara pour bénéficier de sa sympathie puisque,  il est capable de mobiliser les forestiers pour le pouvoir tout comme pour l’opposition. 
Les victimes eux doivent encore attendre après les élections  pour que justice soit rendue peut etre. Mais jusqu’à quand ?
 
 
Naby Camara