Comme annoncé dans notre précédente édition, le président Alpha Condé a convoqué d’urgence, le CNT, conseil national de transition pour statuer sur le budget de l’année 2014. En lieu et place du parlement qui n’a pas encore été mis sur pied. Cette opération devrait en principe se faire depuis le 15 octobre dernier.

Et comme on pouvait s y attendre, il n y a pas eu de problème majeur pour adopter le budget. Ainsi, le ministre délégué au budget, Mohamed Diaré qui était le maitre d’orchestre a souligné que le budget de l’Etat a été revu à la hausse compte tenu du ralentissement économique en 2013. L’année dernière, selon le Ministre, l’Etat a enregistré un manque à gagner de  l’ordre de 1 400 milliards de GNF.

Le patron du budget a expliqué  cet état de fait par le ralentissement de l’activité économique au pays. Ce qui a en croire M.Diaré  a entrainé un ralentissement de la croissance économique au pays du président Alpha Condé. Par ailleurs, le ralentissement des  activités dans le domaine minier, notamment le projet du mont  Simandou et l’arrêt de l’usine de Friguia et les troubles  liées  au désaccord politique entre pouvoir et opposition, n’ont pas été de nature à faciliter les choses.

Pour l’année 2014, les projections budgétaires se fixent comme objectif d’atteindre  un taux de croissance de l’ordre de  4,5 pour cent contre 2,5 pour cent en 2013, un taux d’inflation de 8,5 pour cent contre 10,6 pour cent en 2013. Pour ce qui est des recettes et dons, ils se chiffrent à 12 137,53 milliards, soit un accroissement de 2 187,04 milliards par rapport à 2013.

 Pour les dépenses,  rassure le Ministre du budget, elles  sont arrêtées à 13 263,44 milliards de GNF contre 11 135,61 milliards en 2013.

En outre, le service de la dette en 2014  va atteindre le chiffre de 549,40 milliards de GNF dont 433,62 milliards représentant la dette intérieure qui a connu une hausse de 16,35 pour cent par rapport à 2013. 

 Pour ce qui  des salaires, le département du budget fixe le cap  à environs  2 455,21 milliards pour 2014 contre 2 120,17 milliards en 2013 avec une augmentation de 335,04 milliards de GNF. La nouveauté pour 2014, c’est que, il y aura  le projet de réalisation des fermes agricoles pour 204 milliards de GNF, les paysans auront 180 milliards pour la campagne agricole, les cotons culteurs auront  71 milliards pour développer la filière. En outre,  la  productivité locale sera appuyée avec  63,2 milliards. Il en est de même pour l’aménagement de la plaine de Koundjan pour 52,8 milliards de GNF.

 Dans le domaine des mines et de l’énergie, le quatrième projet eau pour la ville de Conakry   aura 145,5 milliards, 252 milliards pour l’éclairage public, 291,1 milliards pour l’acquisition de centrale électrique de 100 mégawatt. Ce n’est pas tout car il y a aussi le projet  d’interconnexion Côte d’ivoire-Libéria-Sierra Leone-Guinée pour 75,9 milliards de GNF.

Il y a aussi le quatrième projet éducation qui aura  21,6 milliards,  16,5 milliards de GNF  pour l’appui à l’enseignement primaire et programme sectoriel de l’éducation, 31,14 milliards  pour la construction des écoles et  la construction de nouvelles universités pour 30 milliards de GNF.

 240 milliards sera aussi dégagé pour la commémoration de l’an 56 de l’indépendance de la Guinée qui aura lieu au Foutah Djallon. Sans compter aussi la réalisation des infrastructures routières avec les routes  de Kissidougou-Gueckédou-Kondébadou pour240 milliards, Dabompa- Km36 pour 231,5 milliards. Ainsi que les voies Km36-Coyah pour 119,1 milliards, Labé-Madina Gounasse pour 65 milliards, excusez du peu la liste est longue.

 La question qui taraude maintenant les esprits est de savoir comment mobiliser ses ressources financières en  ses temps de vache maigres au pays et surtout avec la crise financière internationale.

 

 

Ousmane Cissé