En sa qualité de Secrétaire générale sortante de la Mano River Union, Hadja Saran Daraba Kaba, a animé ce lundi 19 juin 2017, une conférence de presse à la maison commune des journalistes de Guinée.

Selon madame Kaba, la conférence de ce lundi était  de corriger le manque de communication qui s’est produit lors de la passation de service entre elle et son successeur, mais aussi de présenter son bilan et les perspectives de l’organisation.

« Le 04 octobre 2011, la presse guinéenne avait largement couvert ma prise de service à Freetown. La presse a assisté à l passation de service la personne qui assurait l’intérim du secrétariat général après le décès accidentel de Habib Diallo qui était le secrétaire général et moi. Mais le texte dans lequel la passation de service a eu lieu entre mon successeur et moi n’a pas permis la présence de la presse guinéenne. La cérémonie devrait initialement lieu à Marovia au Liberia en marge du sommet de la CEDEAO, mais malheureusement le conseil des ministres de l’Union qui s’est réunit en session extraordinaire en a décidé autrement. Le conseil des ministres s’est tenu, mais les ministres ont exigés que nous revenions tous au siège de l’organisation qui se trouve à Freetown pour procéder à la passation de service. Il était quasiment impossible pour moi de faire appel à la presse guinéenne et la presse Libérienne », s’est-elle expliquée.

Et d’ajouter : « Cette formation est une organisation qui a été créée en octobre 1973 par le Liberia et la Sierra-léon. Elle est plus âgée que la CEDEAO. C’était pour faciliter le commerce transfrontalier entre ces deux pays qu’elle a été créée. En octobre 1980 la république de Guinée a rejoint l’Union et elle devenue une organisation avec trois membres. En mai 2008 la Cote d’Ivoire a rejoint. Aujourd’hui l’union couvre 750 000  Km2 et elle a environs 55 millions d’habitants. Elle est caractérisée par le bassin le plus riche de l’espace CEDEAO. Il a sept (7) fleuves internationaux qui prennent leurs sources dans l’espace Mano. Nous avons également des grandes forêts transfrontalières. L’espace Mano à 25% de l’écosystème forestier du monde. C’est le troisième massif forestier après l’Amazonie au Brésil et le Bassin du Congo »

A en croire à la dame de fer, la Mano river à pour objectif principal le développement économique, social et culturel dans une intégration réussie dans les pays membres.

Sur le bilan de cette organisation pendant sa gestion, elle  dit : « j’ai été la première femme a occupé ce poste de l’Union du fleuve Mano et en général dans les organisations de l’intégration Africaine. La première chose on a délocalisé le siège. Le bâtiment dans lequel se trouvait l’organisation n’est pas digne pour abriter l’organisation. Nous sommes venus à la zone diplomatique de Freetown. Nous avons entièrement équipé le siège et les sous bureaux qui se trouvent dans les autres Etats membres. Nous avons équipé tout le monde en ordinateur, véhicule tout terrain, en internet 24H/24, des téléphones et des cameras numériques. Aujourd’hui, la Mano River est capable de joindre n’importe quelle frontière terrestre de l’Union en moins de 24H. Nous avons crée un site web en français/Anglais et autres… », précise-t-elle.

Par ailleurs, l’organisation sous le leadership de Hadja Saran Daraba Kaba a pu mobilisé 750 millions de dollars pour la réalisation des routes d’intérêt économique dans les quatre pays membres.

Sur la faible représentativité des guinéens dans les organisations régionales, sous-régionales et internationales, elle a dit : « je demande aux jeunes de se lever et d’être compétitive. La Guinée n’est pas du tout représentée dans institutions et organisations internationales. Lorsque j’étais à la tête de la Mono River, j’ai constaté que 9/10 appels à candidature, les Guinéens ne postulent pas. Il faudrait que les jeunes se lèvent pour relever ce défis ».

La conférencière a aussi regretté le fait que les cadres guinéens ne parlent pas la langue anglaise, alors que sans cette langue, toute prétention pour un job à l’international est voué à l’échec.

Daouda Yansané

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