Le PNUD, programme des Nations-Unis pour le développement a initié un projet pour la réforme des forces de défense et de sécurité.Une rencontre d’échanges a été organisée à cet effet ce mercredi au Tribunal de Première Instance de Dixinn, choisi comme tribunal du projet pilote à l’intention des officiers de police judiciaire, magistrats, le barreau de Guinée, des chefs de quartiers et la société civile. Pour faciliter désormais le travail entre les acteurs sur le terrain.
Ce projet a donc pour objectif de renforcer la capacité des acteurs de la chaine pénale, connaitre leurs problèmes, rapprocher les positions pour éviter des incompréhensions entre les acteurs.
Selon Boubacar Bah, responsable du projet au sein du programme des Nations-Unis pour le développement, les acteurs de la chaine pénale ont des problèmes qui ne sont pas de nature à assurer une justice équitable aux populations. Raison pour la quelle, le PNUD a financé ce projet pour rapprocher les positions des acteurs de la chaine pénale en renforçant leurs capacités.
Justement en parlant des difficultés liées au travail des acteurs de la chaine pénale, les participants ont évoqué plusieurs problèmes, notamment:la lenteur dans le jugement des grands criminels du pays, des rapports conflictuels entre officiers de police judiciaire et les parquetiers d’une part et de l’autre, des problèmes entre avocats et officiers de police judiciaire, les incompréhensions dans l’établissement des dossiers judiciaires, difficultés des officiers de police judiciaire dans les hôpitaux pour la prise en charge des personnes blessées et décédées. Ce n’est pas tout car il y a aussi, des difficultés liées à la recherche des délinquants, manque de matériels adéquats et de collaboration des services de géolocalisation des personnes en conflit avec la loi, le temps de l’opinion publique qui n’est pas forcément le temps de la justice ou encore des prisonniers qui ont des téléphones à la maison centrale et qui communiquent avec l’extérieur, des détenus qui consomment du chanvre indien, excusez du peu la liste des problèmes évoqués est longue.
Justement en parlant de la surpopulation carcérale, le régisseur de la maison centrale a indiqué que ce lieu de détention a été construit pour 300 places. A ce jour, la maison centrale compte 1 677 détenus dont 776 personnes pour la seule juridiction du Tribunal de Première Instance de Dixinn.

Almamy Kalla CONTE

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