Au lendemain des douloureux évènements qu’a connu la Guinée au célèbre Stade du 28 septembre  courant de l’année 2009, les Présidents Jean Marie Doré du parti de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et Sidya Touré de l’Union des Forces Républicaines (UFR) ont reçu chacun une enveloppe financière de 2 milliards de Francs Guinéens comme frais d’indemnisation. Aujourd’hui, ces fonds sont en train d’être décaissés par les leaders cités haut pour dit-on, servir à des fins  personnelles et, au détriment de ceux-là qui ont été victimes d’atrocités de la junte militaire (CNDD).

 

Qualifiant cet acte d’arrogance politique, manœuvre échappatoire ou repentance morale, aux récipiendaires des deniers publics frauduleusement acquis et sous la pression des médias et de la plainte introduite auprès du procureur général de la Cour d’Appel de Conakry par le Directoire National de la Jeunesse Unie de Guinée (DNJUG), les Jean Marie Doré, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré seraient tous, en train de décaisser les deux milliards qu’ils utiliseraient pour la satisfaction de leurs propres besoins. Et pendant ce temps, les jeunes filles et garçons, femmes et jeunes hommes victimes de la boucherie d’hommes ouverte par le CNDD sont en train de penser leurs plaies dans l’anonymat.

Aujourd’hui, les responsables de l’association dite, DNJUG lève l’équivoque sur le mépris de l’indemnisation attribués aux trois ex-premiers ministres qui, en toute connaissance de cause, ont violé la probité fonctionnelle d’une administration publique qu’ils prétendent avoir servie au plus haut niveau avec loyauté durant des années.

Selon le Directoire National, « En lieu de nous laisser aller, a des interprétations biaisées ou des polémiques truffées de préjugés sociopolitiques pré judiciaires aux valeurs que nous prônons, aspirons à une liberté de conscience susceptible de mettre en exergue que la procédure d’allocation de six milliards  GNF, soit près de 900.000 dollars américains à la réhabilitation d’habitations, elles aussi, mal acquises, est un acte illégal au regard du traumatisme qu’endure les victimes du massacre macabre du 28 septembre 2009… »

Par ailleurs, le DNJUG estime qu’’Une telle indemnisation aurait été moins choquante si elle émanait d’une plainte dûment introduite auprès de la Justice guinéenne.

En effet, poursuit le Directoire « quand un citoyen estime que l’auteur d’une infraction doit être puni et que ce dernier désire obtenir une réparation, du préjudice subi, seule la plainte avec constitution de partie civile et la citation directe permettent de légalement de l’obtenir.  Donc, cette procédure permet de constater, d’évaluer et d’établir de manière viable. Car, le dommage n’est affecté que sur les bases d’un dommage statuaire ou sur celui de l’intensité réelle du préjudice subi par le plaignant. »

C’est en cela que l’affaire des six milliards ne porte pas  sur qu’en font les récipiendaires notamment, Jean Marie Doré, Cellou Dalein Diallo et Siya Touré qui, maîtrisant de surcroit les règles  procédurales  de l’Etat dont les rouages leurs sont familiers, en connaissaient l’illégalité.

Alors, la question porte plutôt sur le contexte et l’opportunité de l’auto-allocation de ces fonds publics au détriment flagrant des lois et règles de la République. Soutient le Directoire National de la Jeunesse Unie de Guinée.

Sagement, le DNJUG, après une prise de conscience, demande au Procureur Général de la Cour d’Appel de Conakry, Me Alhssane I Diallo de renouveler leur plainte pour abus de biens publics, engager une procédure afin que les six milliards soient entièrement remboursés à l’Etat, si nécessaire, rétrocédés aux victimes marquées à vie par des violences dont les auteurs sont encore impunis.

Plus loin, le Directoire, ayant la conviction dans sa lutte, demande l’implication de l’exécutif qui doit d’ailleurs, se prononcer par la suite pour une amnistie. Et tient surtout, à ce que le système judicaire joue le rôle qui est le sien en tenant compte de la volonté populaire en vue de lutter contre les crises économiques en Guinée.

 Dans le ton d’un meneur engagé et chauvin, le Président du Directoire National de la Jeunesse Unie de Guinée, Amadou Lamarana Diallo a salué le réveil des consciences des jeunes qui, selon lui, ont toujours été manipulés, sacrifiés et abattus par des militaires lors des soulèvements populaires.

Donc, face au délit qui entour l’auto allocation des six milliards et, la non volonté du Procureur Alhassane Diallo de donner une suite favorable à la réclamation du DNJUG, Lamarana Diallo en appelle à l’audace citoyenne du peuple de Guinée, sans esprit sectaire  pour qu’il rassemble autour de la cause commune et indispensable, toutes les personnes de bonne volonté.

Sannou Camara 65 13 00 33