Le moins que l’on puisse dire, c’est que la vente des uniformes que les pèlerins doivent porter à Conakry pour leur permettre de se distinguer des autres pèlerins à la Mecque venus de par le monde constitue une affaire de gros sous et suscite des appétits.

 Et ce lundi, les femmes déterminées à en découdre avec le secrétaire général el Hadj Abdoulaye Diassy ont mis de l’essence dans le bureau où les habits sont en vente et menacer de bruler le centre islamique de Donka.Mais comment en est-on arrivé là?

 

De nos investigations, il ressort qu’il a été institué la vente tournante des uniformes au sein de la ligue islamique. Mais les nouvelles autorités du secrétariat général aux affaires religieuses ces dernières années auraient des appétits biens aiguisés.

Ainsi, en 2011, c’est l’une des épouses du secrétaire général, el hadj Abdoulaye Diassy qui a eu le marché. Des mauvaises langues du coin racontent qu’après le hadj, il n y avait point de traces de l’agent issu de la vente des uniformes.

L’année dernière, c’est à dire en 2012, un groupe de femme a eu le marché après avoir protesté contre la femme du premier responsable de la ligue islamique. Ce groupe de femme aussi n’a été catholique dans la gestion, selon toujours nos sources.

Ainsi cette année, les appétits des responsables se sont de nouveau aiguisés et pour cause.

Primo, la femme du secrétaire général était candidate pour la vente.

secondo, la femme du secrétaire général adjoint aux affaires religieuses, née Madame Fofana Mariam Condé  était candidate.

Tierso, la femme du DRH. Le troisième groupe de femme était conduit par la femme d’un autre « haut d’en haut » des affaires religieuses. Il s’agit du DRH, directeur des ressources humaines qui était candidate aussi.

Les femmes qui devaient en principe avoir le marché ont finalement compris qu’il fallait se lever pour ne pas rater le magot. Et de discussions en discussions, des clans se sont formés au sein du groupe pour rendre la vente impossible.

Et pour éviter que l’affaire ne dérape dans la rue puisque la ligue islamique n’a pas bonne presse ces dernières années dans la gestion du Hadj, le secrétaire général el hadj Abdoulaye Diassy a décidé de retirer le marché aux trois groupes qui se livrent une bataille acharnée pour confier la vente des uniformes  au gestionnaire du matériel du secrétariat général aux affaires religieuses, un certain Bangoura.

Ce dernier a choisi un groupe de personne composé de femme et de jeune pour vendre les uniformes.

Les femmes qui grognaient se sont finalement retrouvées pour aller voir le secrétaire général et lui dire qu’elles se sont finalement entendues pour vendre ensemble les uniformes.

Pas question. El hadj Abdoulaye Diassy leur a dit qu’il a déjà pris une décision autour de la question qui est irrévocable.

Et c’est la goûte d’eau qui a débordé le vase puisque les femmes ont vu dans l’affaire une combine montée de toutes pièces par le secrétaire général el hadj Abdoulaye Diassy pour récupérer le marché  au profil de sa douce moitié.

Les femmes ont donc décidé de se rendre justice en mettant l’essence dans le bâtiment qui abrite les uniformes destinés à la vente.

Il a fallut l’arrivée du chef de cabinet, un certain Karamo Diawara pour éviter le pire.

Au moment où l’on quittait les lieux, les « frondeuses » étaient toujours déterminées pour en découdre avec les instructions du secrétaire général el hadj Abdoulaye Diassy.

 

Dans la cour du centre islamique de Donka, certaines mauvaises langues se délient et parlent déjà de signe avant coureur.

Difficile de dire au stade des choses, si  la gestion du hadj 2013 sera encore la sainte pagaille cette année comme ça été le cas en 2011 et 2012.

Qui malin celui qui le dira.

 

Almamy Kalla CONTE

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