Le dimanche dernier, le Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et porte parole du gouvernement, Albert Damantang Camara sur instruction du président Alpha Condé a fait une sortie du moins étrange.

Il a été chargé selon nos informations par le président guinéen d’expliquer aux citoyens ce qui retarde la formation d’un nouveau gouvernement. Selon Albert Damantang Camara, c’est une tradition démocratique même si  la loi ne dit rien à propos pour le gouvernement de démissionner après la tenue d’une élection. Avant d’ajouter « dans quelques heures, le gouvernement va démissionner avec le premier ministre qui va remettre sa démission au président de la République». Nous étions dimanche quand Albert Damantang Camara tenait ses propos et aujourd’hui, nous sommes mercredi et le premier ministre, Mohamed Saïd Fofana n’a toujours pas déposé sa démission. Que se passe t-il alors ?

A propos, il faut dire que le président Alpha Condé encore une fois n’est pas rassuré d’avoir la présidence de l’assemblée nationale avec des descensions au sein du RPG, son parti pour le choix de la deuxième personnalité du pays. Avec sa politique politicienne, Alpha Condé attend de voir clair. Autrement, il attend le lendemain du 13 janvier, jour prévu pour la rentrée de la première session des futurs députés pour signer enfin son fameux décret qui formera le nouveau gouvernement.

Le président guinéen a certes tenu des promesses, notamment la rupture. Mais nombreux sont des guinéens qui pense que la plus part des ministres médiocres seront reconduits dans le nouveau gouvernement. D’autres aussi parlent  aussi d’un gouvernement politique en prélude à la présidentielle de 2015.

Dans un cas comme dans l’autre cas, les guinéens restent toujours à l’attente du nouveau gouvernement qui ne vient toujours pas après les « quelques heures » que le Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et porte parole du gouvernement, Albert Damantang Camara avait donné comme délai moratoire.

Mohamed Soumah