Dans une interview qu’elle nous a accordée cette semaine, madame Tonguino Fatoumata Cissoko, 2ème Secrétaire parlementaire du bureau exécutif de l’Assemblée nationale a affiché sa position, celle de revoir à la hausse le nombre de femmes députées au sein des futurs parlements. lisez l’intégralité de notre entretien:

Présentez vous à nos lecteurs.

Je suis madame Tonguino, née Fatoumata Cissoko. Je suis députée à l’Assemblée nationale. Je suis encore la 2ème Secrétaire parlementaire du bureau exécutif de l’Assemblée. Ailleurs, je suis directrice nationale adjointe du Sport scolaire et universitaire au compte du ministère de l’Enseignement Pré Universitaire. Nous les femmes, nous sommes un peu absentes sur la scène politique
par rapport aux hommes. C’est dans cette optique que nous avions crééau mois de juillet 2009, un parti politique.  Mes collègues m’ont portée à la tête dudit parti comme présidente. C’était le parti National pour la Démocratie et l’Equité. Donc, la défense des droits des femmes sur la scène politique.
En 2010, il était question que les membres fondateurs de notre parti se réunissent aller de l’avant. Parce que, c’est dans l’union qu’on gagne. Notre parti avec l’accord de la base, a fusionné avec le RPG arc-en-ciel du Professeur Alpha Condé. Nous allés ensemble. Et Dieu aidant, notre Président élu démocratiquement comme chef de l’Etat guinéen.

Aujourd’hui, vous la députée de la préfecture de Dabola. Peut-on savoir les intentions qui vous animent en faveur de la population de cette localité  qui vous a applaudit et soutenue pendant les législatives?

J’avoue que Dabola étant le centre géographique de la Guinée, mérite plus que ce qu’il a aujourd’hui. C’est avec l’intention là que je me suis lancée dans la course pour que cette ville soit représentée à l’Assemblée nationale.  C’est une vraie bagarre qui s’annonce.  Et cette bagarre, je suis prête à la mener pour que Dabola puisse changer enfin, de visage. Je le ferai sans démagogie. Je ferai tout ce qui peut aider Dabola à se développer. Je défendrai sa cause devant l’Assemblée.

A vous entendre, la population de Dabola, doit s’attendre aux investissements dans les domaines de la santé, de l’Education j’en passe ?

C’est bien ça ma raison d’être à l’Assemblée nationale. Ma mission est de défendre tous les projets allant dans le sens de développement de la Guinée en général et en particulier, la préfecture de Dabola qui m’a supportée et ovationnée pour que je sois ici.  Vous avez touché deux points qui me tiennent au coeur. Il s’agit de l’Education. Parce que, tout passe par  l’Education de nos enfants. Qui dit un pays, dit l’Education des enfants. Tout part de là. Si les enfants de Dabola sont bien soignés, avec des hôpitaux bien équipés, bien logés, bien nourris et la jeunesse a de l’emploi, je crois que nous pourrons, ensemble, dire Dieu merci.

Que dites -vous des femmes, jadis, baromètres de la société ?

Le constat révèle qu’il y a encore des mamans et soeurs qui continuent, dans certaines localités du pays, à transporter de l’eau, d’un point A à un autre point B ou point Z. ça c’est une corvée. Nous nous battrons à l’Assemblée pour qu’il y ait des forages ou points d’eau plus
proches les uns des autres en vue d’alléger les charges de nos mères dans l’arrière pays.

Comment appréciez-vous  l’augmentation du nombre de femmes au sein du
parlement guinéen ?

Très bien ! Si, des années précédentes le nombre des femmes était très minime à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, par la grâce divine, nous sommes 25 au parlement. Ce n’est pas petit. Mais, c’est encore peu par rapport à nos espoirs. Nous aimerions atteindre les 50 % comme au Rwanda.  Quand les autres parlent de 30%, moi, madame Tonguino, je ne parle pas de cela. Je mise sur les 50% pour les futures Assemblées. 50%, c’est ce que nous voulons. C’est pourquoi, quand les sessions parlementaires vont commencer, nous défendrons tous les dossiers concernant les droits et devoirs ainsi que les statuts de la femme et des enfants. Nous nous battrons contre vents et marées pour que cela aboutisse. Parce que ce pays est bardé de lois concernant le respect des droits et statuts des femmes que nous sommes. Mais la plupart ne sont pas appliquées sur le terrain. Sinon, la Guinée a ratifié toutes les conventions y afférent.    Nous nous battrons pour que ça soit appliqué.

Un conseil pour nos lecteurs.

J’invite la population et les femmes surtout, à ne pas croiser les bras pour dire qu’elles sont bien dans la cuisine. Non ! Non ! Non ! La cuisine et la politique vont de paires. Parce que, comme un grand le disait : << le problème de femme, c’est le problème du monde. Et le problème du monde, c’est le problème des femmes. Le monde sans nous
les femmes n’est rien. Donc, nous devons nous battre pour être sur la scène politique. Parce que, c’est la politique qui gère et décide.
Nous les femmes, nous ne devons pas rester en marge pour que les hommes soient là pour parler et décider à notre place.  Nous devons être là, pour qu’ensemble, nous puissions parler le même langage, conjuguer le même verbe pour le développement harmonieux de notre nation.

            Par Sannou Camara