Difficile de dire ce qui se passe avec le gouvernement » de mission » du Premier Ministre Mohamed Saïd Fofana. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’administration guinéenne ne fonctionne pas ou tout au moins, fonctionne au ralenti.
Depuis pratiquement janvier 2014, les bureaux de l’administration publique guinéenne sont vides. Pour voir les fonctionnaires au bureau, il faut attendre la fin du mois. Ils viennent juste pour toucher leur salaire et quitter pour ne revenir que le prochain mois. Pire, les fonctionnaires qui sont au virement ne viennent que pour se renseigner sur le recensement biométrique en cours au niveau de la fonction publique.
Mais qu’est ce qui explique cet état de fait? De nos investigations, il ressort que les projets qui finance le développement en Guinée ont presque tous fermé. Un autre problème, c’est le cas des entreprises et sociétés qui n’existent plus sous le magistère du président Alpha Condé. Pourtant, les fonctionnaires ne travaillent que sur les dossiers et projets qui n’existent plus avec Alpha Condé.
Sur le terrain, presque tous les jeunes fonctionnaires sont devenus des hommes politiques avec des mouvements de soutien pour la réélection du président sortant en 2015 qui se rivalisent d’ardeur et de vivacité.
Sur le terrain, chacun cherche à se rapprocher du pouvoir. Histoire de récolter quelque sous pour joindre les deux bouts. Qui est fou?
Cependant, le président Alpha Condé reste optimiste avec cette situation catastrophique. En séjour de travail à Genève, il disait qu’il voulait faire venir les investisseurs en Guinée. Ce,trois ans après son arrivée au pouvoir. » Aucun investisseur ne viendra », rassure un homme de Droit.
Conséquence, la pauvreté va crescendo. Les déplacements des guinéens sont devenu très rare. Les guinéens sont partagés entre résignation et prières pour que Dieu chance les choses.
Pendant ce temps, la grande mobilisation des forces de défense et de sécurité reste remarquable une fois la nuit tombée sur Conakry. De la presqu’ile de Kaloum en passant par les quatre autres communes de la capitale, des militaires et gendarmes puissamment armés sont visibles au niveau des grands carrefours et rond point de la capitale.
Ce qui ne rassure guerre. En tout cas, cela montre selon un ancien Colonel à la retraite la fébrilité du pouvoir de Conakry.
A ce tableau sombre s’ajoute les menaces de grève des syndicats bien que les fonctionnaires ne viennent pas au bureau et les politiciens qui comptent se donner la main et reprendre les manifestations pour dénoncer la lenteur dans le processus électoral.
A n’en pas donc douter, la Guinée va mal.
Ousmane Cissé