Le ministre de la justice, garde des sceaux était devant la pesse ce soir pour une conférence sur la situation des nombreux dossiers judiciaires qui attendent toujours devant dame Thémis.

Il s’agit du dossier des massacres du 28 septembre, la répression des manifestations politiques en 2011,2012 et 2013 et d’autres dossiers pas de moindre qui n’ont pas connu de jugement.
A l’entame de sa conférence, le Ministre Cheick Sakho a regretté l’attitude de la presse dans le traitement des dossiers judiciaires.  NDLR : Ah, cette presse qui fait l’objet de toutes les critiques sous le magistère du président Alpha Condé.
 N’empêche, le ministre a aussi reconnu la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires dans les cours et tribunaux du pays. Ce n’est pas tout car lors de son périple dans le pays profond, le Ministre a  aussi constaté de visu avec certains cadres de son département, la caducité des cours et tribunaux, la vétuste des locaux, des lieux de détention d’un autre âge et qui ne répondent à  aucune norme.  Ce, sans compter la promiscuité, le problème de ration alimentaire. Excusez du peu la liste des problèmes de la justice guinéenne est longue.
Toutefois, Me Sackho a annoncé la construction très prochaine d’un centre de détention moderne à Yorokobia dans la préfecture de Dubreka dans les prochains mois. ‘’ Nous allons prendre des dispositions par rapport au système carcérale’’, promet l’ancien avocat au barreau de Paris.
Par rapport aux dossiers judiciaires toujours pendant devant les juridictions guinéennes et l’impatience des victimes, le Ministre de la justice se veut rassurant. ‘’ Des dispositions sont prises pour que le dossier du 28 septembre soit jugé en Guinée et par des juges guinéens’’. Avant d’ajouter que la justice sera rendue aux victimes que ça soit dans le dossier des massacres du 28 septembre ou encore d’autres dossiers qui sont devant les juridictions guinéennes.
Pour preuve, le ministre de la justice, garde des sceaux Me Cheick Sakho dira  ‘’ dans la préfecture de Kankan, des militants du RPG, parti au pouvoir ont saccagé le siège d’un parti politique, NDLR : le siège du PEDN, parti de l’espoir pour le développement national de l’ancien Premier Ministre, Lansana Kouyaté. ‘’ Nous avons donné des instructions et le procès a été reporté à  plusieurs reprises pour que les auteurs qui ne sont autre que des militants du RPG viennent s’expliquer devant le juge’’, a martelé  Me Cheick Sakho.
Ce qui à ses yeux est un véritable signe de transparence dans le traitement des dossiers judiciaires.

Almamy Kalla CONTE