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Contentieux Société Hamana- l’Etat Guinéen : Le PDG du groupe Hamana parle d’abus d’autorité et complicité

Rien ne va plus entre la société générale de commerce dénommée Hamana et l’inspection générale d’Etat. Et pour cause, cette dernière réclame à cor et à cri plus d’un milliard de nos francs comme redevance de l’Etat.

C’est pour livrer sa version des faits dans ce contentieux que Le président directeur général (PDG) de la société Hamana a animé un point de presse à la Maison de la presse. C’était le 22 aout dernier.

Alors que l’Inspection générale d’Etat réclame à la société Hamana plus d’un milliard de Francs guinéens, l’homme d’Affaires Mohamed Kourouma lui aussi revendique pour sa part à l’Etat guinéen 185 milliards 350 millions. A l’origine du contentieux, l’opérateur économique a déclaré à la presse : « En 2007-2008, le gouvernement voulait acheter du sucre. A l’époque c’est moi qui envoyais le sucre en Guinée. On avait 7.500 tonnes. Le ministère du commerce m’avait appelé, pour discuter sur le prix, avant d’acheter le stock de sucre pour le distribuer à la population. L’argent est resté avec moi. Pour moi, c’était fini, j’ai quitté complètement. Mais comme le sucre était dans mon magasin, ils faisaient le bon pour venir prendre la marchandise. Avant mon départ pour l’Angola on m’a envoyé deux inspecteurs qui ont mentionné le sucre qui devait être distribué à Conakry et à l’intérieur du pays. Si quelqu’un vient avec son bon, on lui donne il part. C’est le ministère du commerce qui a tout vendu. A mon retour, ils ont fait des rapprochements avec ma marchandise. Ils ont trouvé qu’il y a un bon qui selon eux ne portait pas leur signature. Ils ont dit que ce bon a été falsifié. Après moult discussions, ils m’ont dit de payer l’argent sinon ce n’est pas bon pour moi. Finalement on m’a convaincu. J’ai donné mon accord de payer. Mais le sucre qui était là ne m’a pas été donné en crédit, et je n’ai pas vendu. Après j’ai envoyé un conteneur que j’ai dédouané (la valeur était de deux milliards GNF, ndlr). Je suis parti le prendre, j’ai trouvé que la douane l’a pris. D’après eux, ils l’ont confondu à un autre. Je leur ai demandé sur la démarche à suivre. Ils m’ont répondu qu’il faut aller aux Finances. Quand je suis arrivé au Finances, ils m’ont dit que des situations comme ça, il faut un jugement pour payer l’argent. Le dossier a été amené à la Justice pour juger. On m’a donné l’acte. On a dit qu’on va faire une compensation. Et qu’on me retourne le reste de l’argent. On a fait comme ça… » Il a en outre rappelé que le dossier a suit son cour évolutif avec l’arrivée de la junte militaire au pouvoir en 2008. « En 2009, au temps du CNDD (la junte militaire), ils m’ont appelé pour me dire qu’ils ont vu ce dossier. Mais le gouvernement de l’époque a affirmé qu’il n’avait pas l’argent, et que je devrais payer 600millions, et qu’une compensation sera faite après avec l’agent judiciaire de l’Etat. Je n’avais le choix, j’ai donné 600 millions. Ils ont pris le dossier en me disant que c’est fini, qu’ils vont faire la compensation. Mais à chaque fois que je demandais, on me disait que le dossier n’est pas encore signé » M. Kourouma narre sa mise en garde et le point de discorde le liant à l’inspection générale d’Etat en ces termes : « L’inspecteur Massoud Oumar Thiam nous a convoqués pour me dire que je dois Un milliard sept cent millions GNF. J’ai dit ‘’non’’ que je ne dois pas ce montant. Voilà le dossier, le gouvernement me doit deux milliards. A l’époque, c’était un milliard sept cent et quelques millions GNF. J’ai payé six cent millions avec CNDD, ils m’ont dit qu’ils vont faire la compensation. Voilà, l’arrêté de la justice. Il dit ‘’non’’ qu’il ne prend pas ça. J’ai accepté en lui rappelant que je suis un simple citoyen et que j’accepte de faire le paiement sous certaines conditions. Je lui ai demandé en accord avec le programme de paiement, de me laisser partir à la maison pour revenir le Jeudi donner une avance. Ensuite, nous allons voir comment payer le reste de l’argent. Il dit ‘’non’’ que je ne bouge pas si je ne paye pas la totalité de la créance. Ce jour là je suis resté en garde à vue, la nuit on m’a envoyé à la gendarmerie située au marché Niger. C’est à minuit qu’on m’a laissé partir à la maison »

Pour clore son point de presse, notre interlocuteur déplore le fait que ceux qui doivent à l’Etat plus que lui, ne soient pas emprisonner. C’est là qu’il voit des mains noires du groupe ‘’Safricom’’ et’’ Transco’’. « Je suis victime d’abus d’autorité de la part de l’inspecteur Massoud Oumar Thiam qui est en complicité avec mes adversaires comme ‘’Safricom’’ d’Alseny Barry et la société de manutention’’ Transco’’.

 

Aly Badara Condé

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