Le Ministre de la pèche et de l’aquaculture, Lounceny Camara était ce matin devant la presse à la maison du même nom pour faire le bilan du repos biologique des ressources halieutiques pour la période  allant du 1er juillet au 31 août 2014.

A 48 heures de la fin de ce repos biologique initié pour la fois en  Guinée, le  Ministre de la pèche et de l’aquaculture, Lounceny Camara estime que ça été une bonne chose pour le pays. L’interdiction de la pèche industrielle et semi-industrielle sur une distance de 50 mille marrais a été respectée par l’ensemble des acteurs de la filière pèche, selon le Ministre. Un aéronef a été affrété à cet effet pour surveiller les eaux guinéennes sur 50 mille marrais. Cette mesure aux dires du Ministre se justifie puisque autrefois, les bateaux étaient informés de la traque du gouvernement et avaient tout le temps de quitter les eaux guinéennes avant que les pirogues motorisés n’arrivent sur les lieux. Mais avec un avion, ce n’est plus possible puisque en cinq minutes, l’avion se trouve au dessus du bateau qui sera arraisonné.
Pour rappel, il dira que les ressources halieutiques ces 30 dernières années ont connu une baisse significative et une réduction, considérable. Il était  donc question  de permettre aux ressources halieutiques de se reposer.
La mesure selon le Ministre Camara a été bien suivie excepté quelque récalcitrant. Pour preuve sur 44 navires détenteurs de permis de pèche en Guinée, 37 ont effectivement respecté en respectant le repos biologique, soit un taux de 87%. Justement les 7 bateaux  récalcitrants ont été  arraisonnés et conduits au quai et quatre ont reçu des avertissements.
La commission nationale d’arraisonnement s’est aussitôt réunie pour infliger des amendes à ces 7 bateaux. Ces amendes s’élèvent à 7 milliards 800 millions de GNF.
Pour l’heure, trois bateaux se sont acquittés pour un montant de 3 milliards 800 millions de GNF et les quatre autres bateaux ont s établi une échéance de paiement entre septembre et octobre. Ce n’est pas tout car les captures à bord de ses 7 bateaux ont été aussi saisies par le département en charge de la pèche. Le montant s’élève à 421 millions de GNF. Ce qui donne un total de 8 milliards 221 millions qui seront intégralement versés au trésor public, selon Lounceny Camara.
Il a par la même occasion rassuré les guinéens et les partenaires techniques et financiers en ces termes. « Ces prouesses du département montrent que la surface maritime de la Guinée n’est plus comme le marché de Madiana où les gens viennent pour faire ce qu’ils veulent, sans règle, ni loi encore moins de contrainte ».
La question sur la rareté et la cherté du poisson sur le marché a été aussi abordé. Le conférencier dira qu’il n y a pas de rareté  de poisson sur les marchés guinéens mais plutôt de cherté puisque les opérateurs sont confrontés aux dépenses liées au fonctionnement et aux salaires du personnel qui est répercuté sur le prix du poisson.
Par contre des difficultés ne manquent pas puisque sur six bases, une seule fonctionne.
En outre, le recensement du parc  piroguier du pays a aussi été lancé et touchera tous les débarcadères du pays jusqu’au niveau des frontières maritimes des pays voisins. A ce jour, le nombre de pirogue est passé de 1771 à 2118 en moins de cinq ans.
L’autre bonne nouvelle dira le Ministre, c’est que il n y a pas eu de conflit entre pécheurs artisanaux et les armateurs comme ça été le cas par le passé.

Guineelive