Bann728x90

Aboubacar Sylla parle de politique et d’ethnie : « nous ne voulons pas tomber aussi bas », réagit les journalistes grévistes

Après la sortie de Aboubacar Sylla qui avait déclaré sur une radio privée de la place que les journalistes de son groupe de presse sont manipulés par ses adversaires politiques tout en ajoutant que les journalistes en question sont d’une même communauté ethnique  proche du pouvoir, le collectif des journalistes grévistes sur la photo a animé cet après midi une conférence de presse.

Pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur déclarations de Aboubacar Sylla. Pour rappel,  il faut dire que depuis le 12 mai dernier, la vingtaine de journaliste du groupe de presse L’Indépendant-Démocrate a repris la grève  qui était suspendue faute d’avoir obtenu gain de cause suite aux négociations avec le Directeur de Publication du groupe, Mamadou Dian Baldé. Il s’agissait de réclamer des arriérés de salaires des journalistes titulaires et des piges pour les contractuels et stagiaire du groupe. Il n’en fallait pas plus pour que Aboubacar Sylla supprime le nom des journalistes du groupe dans l’Ours du journal avant de renvoyer toute la rédaction.
C’est alors que le collectif des journalistes s’est adressé au Tribunal de travail avant de porter l’affaire devant la justice.
Pour les conférenciers, le député de l’UFDG, Aboubacar Sylla est tombé trop bas en assimilant la revendication salariale d’une vingtaine de journaliste à un problème ethnique et politique.  « Pour le moment, nous sommes des journalistes et nous voudrions rester dans ce cadre. Nous ne sommes pas des politiciens et nous refusons de tomber aussi bas comme Aboubacar Sylla dans les querelles ethniques », a répondu  Samory Kéita.
A titre d’exemple, Hadja  Mariane Diawara a déclaré qu’elle a commencé à travailler au groupe Indépendant-Démocrate en 1995. « Depuis cette date, mon salaire n’a pas changé. J’ai toujours touché 300 mille GNF. C’est seulement en 2013 que j’ai eu 400 mille GNF comme salaire. Je n’ai  bénéficié ni de prime, ni d’augmentation de salaire », a regretté la  vieille secrétaire. Avant d’ajouter « j’ai d’abord commencé comme claviste dans le groupe puis cheffe de service informatique ».
Moise Sidibé, un des doyens et chroniqueur du groupe a souligné pour sa part que Aboubacar Sylla lui doit trois ans de salaire impayé. Pour lui, Aboubacar Sylla devrait avoir honte de parler de politique et d’ethnie dans cette affaire. « Il s’agit des salaires impayés et c’est tout. Mieux, il n y a pas que de malinké dans ce groupe de presse.  Des journalistes d’une autre communauté que celle au pouvoir reste les plus nombreux parmi la vingtaine de journaliste licencié », rassure Moise Sidibé qui dit n’appartenir à aucun parti politique.
Parlant de l’aspect judiciaire, les conférenciers affirment que lundi dernier, Mamadou Dian Baldé, le directeur de publication avait répondu à l’appel du tribunal mais à cause de la pluie, le procès a été reporté au lundi en huit. « Nous faisons confiance à la justice guinéenne pour nous rétablir dans nos droits », déclare Samory Kéita.
Aux dernières nouvelles, le Directeur de Publication du groupe, Mamadou Dian Baldé animera demain vendredi une conférence de presse pour donner la part de vérité de Aboubacar Sylla.
    Guineelive suit le dossier pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.